Bruno Larebière nous explique pourquoi Etienne Mougeotte a renoncé à licencier Eric Zemmour :
Si Etienne Mougeotte a reculé aussi vite et avec autant de publicité, c’est que depuis le début de la semaine, son téléphone a beaucoup sonné. Et que des émissaires de l’Elysée lui ont fait comprendre, sur un ton de plus en plus vif, qu’il était en train de faire – et qu’il avait déjà fait – une « énorme connerie » qui était en train de « revenir dans la gueule » de toute la droite. Et que l’Elysée n’avait pas l’intention de porter le chapeau de son animosité à l’égard de Zemmour et de son conformisme intellectuel. « Mais tu n’as donc aucun sens politique ! Ce n’est pas possible d’être aussi con ! », lui a lancé l’un de ses interlocuteurs. Serge Dassault a lui-même été activé afin que Mougeotte revienne à la raison.
C’est chose faite et c’est maintenant Etienne Mougeotte qui se trouve en très mauvaise posture. En décidant de limoger Zemmour au lendemain des élections régionales désastreuses pour la droite parlementaire, il a envoyé le pire signal qui soit au lectorat conservateur du Figaro et, au-delà, à toute la droite. Sans prendre en compte que ce limogeage allait être considéré comme une décision politique de l’Elysée en raison des liens étroits entre Serge Dassault, propriétaire du groupe de presse, et Nicolas Sarkozy – et entre lui-même et l’Elysée. Si Zemmour était viré, c’est que le chef de l’Etat l’avait décidé. Or comme nous l’indiquions dès mardi, il n’en était rien, quoi que l’on pense en haut lieu des saillies zemmouriennes.
Il serait temps en effet qu'Etienne Mougeotte prenne sa retraite. Il fait vraiment "nervi de base" avec son "politiquement correct" de mauvais aloi. Il ne sait qu'être "donneur de leçon" et "crier avec les loups" en pensant se mettre du "bon côté". Exemple : son article sur PIE XII il y a quelques semaines dans l'hebdo VALEURS ACTUELLES qui était franchement tendancieux et déplacé et qui, surtout, n'ajoutait strictement rien aux commentaires du même style auxquels il ne faisait qu'emboîter (j'ai envie de dire : "bêtement") le pas.
Dans le cas ZEMMOUR, il s'est fourvoyé et c'est tant mieux : cela lui apprendra qu’il convient d’être intellectuellement honnête et de respecter la belle devise du Figaro (qui n'est manifestement pas la sienne) : "Sans la liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur".
Il serait temps que ses employeurs actuels se séparent rapidement de ce personnage falot qui n'apporte plus rien à une presse digne de ce nom.
Rédigé par : vaucenay | 26 mars 2010 à 15h23