Tout le monde a entendu parler du double attentat suicide de lundi dans le métro moscovite. Le bilan (encore provisoire) serait de 40 morts et près de 70 blessés. Les auteurs en seraient deux femmes kamikazes. Ce n'est pas le premier attentat de ce type qui eut lieu dans la capitale de la Russie et ce ne sera sans doute pas le dernier. Mais très révélatrices sont les réactions des grands médias français couvrant l'évènement. Partout, on parle d'échec de la politique de Vladimir Poutine (ancien président et actuel premier ministre) menée durant son ancien mandat et basée essentiellement sur la répression. En gros, la répression est foncièrement mauvaise, surtout contre le terrorisme. Rien de neuf à gauche donc. Personne ne se pose la question de savoir s'il ne s'agit pas plutôt d'un ultime soubresaut ou d'une fuite en avant d'un terrorisme devenu aveugle suite aux nombreux succès des forces russes dans le Caucase (plusieurs chefs importants de la guérilla locale ont été éliminés récemment). On ne se demande pas davantage quels apports a pu permettre cette répression, notamment au niveau de la préservation du territoire national russe. La piste privilégiée est celle de rebelles islamistes du Caucase, probablement de Tchétchénie. Une telle hypothèse ressemble plus à une évidence étant donnés les évènements de la dernière décennie dans cette partie du monde. Mais il sera difficile (en fait, impossible) aux informateurs officiels des pays de l'Union européennes d'admettre une quelconque responsabilité de l'islam et de donner raison aux dirigeants russes qui, notamment par la voix du même Poutine, ont promis des représailles (donc la poursuite de la politique répressive). On peut parier que, d'ici peu, certains affirmeront que les attentats auraient été commis par le FSB (Service fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie) dans le but de justifier cette répression, comme cela a déjà été fait pour les attentats de Moscou en 1999 ou les attentats de New York et Washington le 11 septembre 2001. Autrement dit, les islamistes ne sont jamais responsables et ne sont que des boucs-émissaires, seules les dirigeants blancs et chrétiens commettent des crimes aussi horribles! Bien sûr, personne, parmi ces fidèles serviteurs du régime, ne pense une seconde aux victimes de ces attentats, à celles des combats féroces du Caucase ni à l'ensemble de la population russe qui vit dans la peur. Seule consolation, les autorités du Kremlin ne semblent pas vouloir se conformer à la conception angélique, capitularde et contre-productive de l'Union européenne en matière de lutte antiterroriste. Espérons qu'elles se montreront à la hauteur de cette épreuve et sauront préserver leur pays de cette ultime menace. Dieu veille sur nos frères orthodoxes !
Raspail
La gauche a raison : l'Islam ne pose AUCUN problème... pff.
Soutient à Poutine et à la Sainte Russie.
Rédigé par : Morgane | 31 mars 2010 à 13h29
J'ai dû cafouiller. Je déplore que des moudjahiddines recourent à des méthodes révolutionnaires, telles que le terrorisme aveugle. On ignore s'il y a des communistes, donc des ennemis du genre humain, parmi les morts et les blessés de Moscou. Les autres sont des victimes. Ce n'est pas en agissant ainsi qu'il dissuaderont les dirigeants ci-devant soviétiques de tuer des Caucasiens "jusque dans les chiottes". Ils font leur jeu. Reste à savoir si la police est dans le coup. Sous le bon tsar Nicolas II, la police et les organisations révolutionnaires, à force de s'infiltrer mutuellement, étaient inextricablement imbriquées.
Rédigé par : Pirée | 01 avril 2010 à 12h47