Marianne 2 défend l'un de ses blogueurs, avocat général à la Cour d'appel de Paris, convoqué pour sa défense d'Éric Zemmour.
En quoi Philippe Bilger a-t-il manqué à son « devoir de réserve » qui interdit aux magistrats « toute délibération politique », « toute manifestation d'hostilité au principe ou à la forme du gouvernement de la République », « toute démonstration de nature politique incompatible avec la réserve que leur imposent leurs fonctions », et « toute action concertée de nature à arrêter ou entraver le fonctionnement des juridictions » ? Il a simplement décrit ce que tout citoyen peut aller constater au palais de justice, les audiences correctionnelles et criminelles étant publiques (sauf en cas de huis clos, comme c’est par exemple le cas lorsqu’un mineur est concerné). Une réalité que peu d’acteurs judiciaires nient, même si beaucoup en donnent une interprétation très différente de celle de Zemmour — comme c’est le cas de Maître Eolas sur son blog. Une réalité que tout le monde trouve acceptable lorsqu’elle est montrée dans un film comme « Un prophète» ou mentionnée au passage dans une étude de l’Insee sur la population carcérale (à télécharger ci-dessous). Il est étrange qu'au moment où le Figaro renonce à sanctionner Eric Zemmour, la hiérarchie judiciaire cherche à mettre de l'huile sur le feu en admonestant un magistrat qui, quoique ne partageant pas les idées du journaliste, s'est simplement échiné à démontrer, dans un langage plus que modéré, ce qu'il y avait de ridicule à l'empêcher de décrire un phénomène que chacun connait.
Didyme
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