Dans un entretien accordé au Figaro, le vice-président du Front national explique les raisons qui le poussent à être candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen.
Quels sont vos atouts ?
Lorsqu'au XIXe le Japon a pris connaissance de la démocratie, les samouraïs ont prédit que ce système ne prendrait jamais racine au pays du Soleil-Levant, car il exigeait que l'on vante ses propres mérites, ce qui n'était pas convenable. Mais puisque c'est la loi du genre, j'évoquerai ma fidélité totale à notre cause, ma résistance inébranlable à la dictature du «politiquement correct» et ma pugnacité dans l'exercice des mandats reçus des électeurs, comme député à l'Assemblée de 1986 à 1988 et au Parlement européen depuis 1989. J'ai ferraillé au conseil municipal de Lyon et au conseil régional de Rhône-Alpes. J'ai exercé deux métiers successifs, avocat puis professeur de langue et civilisation japonaise et doyen de faculté. Je suis par ailleurs officier supérieur de réserve dans la Marine nationale. On me reconnaît une certaine expérience dans le domaine international. Il me semble enfin avoir montré des qualités humaines dans les fonctions que j'ai exercées au sein de notre mouvement. Je sais rassembler. Cette aptitude à fédérer est essentielle.
Votre rivalité est souvent présentée comme une querelle entre anciens et modernes. Qu'en pensez-vous ?
C'est répété en boucle par des gens qui ne connaissent ni ma personne ni le mouvement national. Ce n'est pas une question de génération. Je suis fermement accroché à la défense des valeurs traditionnelles, c'est vrai, et cela ne changera pas. Aucune modernité n'est viable si elle ne s'enracine dans une tradition. Je crois être un homme de mon temps, ouvert au progrès des techniques quand il en résulte un progrès matériel ou moral -, au dialogue sans complaisance mais courtois avec nos adversaires, aux cultures autres que la mienne.
Enguerran
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