par Philippe Randa
Ces temps-ci, à défaut d’un événement people, d’une nouvelle fermeture d’entreprise ou d’un résultat sportif, la presse annonce un nouveau cas de pédophilie mettant en cause l’église catholique.
Ce jour, donc, c’est dans le diocèse de Rouen que la bête immonde a été découverte. Un prêtre, soupçonné d’agressions sexuelles sur un mineur de moins de 15 ans, pour des faits datant de 1992 et 1993, a été mis en examen… entraînant, dans le cadre de l’affaire, un autre prêtre du diocèse qui s’est vu notifier sa qualité de “témoin assisté” pour des soupçons de “détention d’images à caractère pédo-pornographique”.
Que les pédophiles soient traqués, arrêtés, jugés et punis comme ils le méritent, sinon soignés si tant est que cela soit possible, est la moindre des justice. Que leurs éventuels complices subissent le même traitement, itou.
On peut toutefois s’interroger sur la mise en cause systématique de l’église catholique dans la notion de complicité.
Le harcèlement médiatique dont elle est l’objet finit tout de même par devenir insupportable. Surtout si on la compare au traitement médiatique des enseignants, certes tout aussi traqués, arrêtés, jugés et punis comme ils le méritent par des enquêteurs qui ne font pas de différence, mais qui semblent bien être les seuls.
A-t-on entendu exiger qu’un ministre de l’éducation nationale démissionne après l’arrestation d’un instituteur pervers ? Qu’un recteur d’Académie doivent rendre des comptes ? Que des collègues de celui-ci soient incriminés pour avoir su et s’être tu ?
Pourtant, c’est la démission du Pape lui-même que certains ont demandée… sans s’interroger plus que cela à qui il pourrait bien la remettre ; l’accusé de réception pouvant tarder à lui revenir.
D’autres réclament – quand bien même ils ne sont pas catholiques et on se demande en quoi ils sont alors habilité à exiger quoi que ce soit d’une église dont ils ne font pas parti – que le mariage des prêtres soit autorisé. Quel rapport avec la pédophilie ? Quand on a de telles pulsions pour les culottes courtes, “régler à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eu tout seul” ne résoudrait en rien le problème, sinon de les assumer, éventuellement, sur ses propres enfants. Ça resterait en famille… mais tout aussi abject !
“Les abus sexuels sur des enfants et des jeunes gens sont non seulement un crime atroce, mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne humaine créée à son image”, a déclaré le pape Benoît XVI.
Il a également réaffirmé sa volonté d’un changement de cap dans la gestion de telles affaires, plaidé la transparence et la collaboration avec les autorités civiles, dit clairement que les religieux ayant abusé d’enfants devront “en répondre devant les tribunaux” et exhorté ceux-ci à ce qu’ils “reconnaissent ouvertement leurs fautes et se soumettent aux exigences de la justice”.
Qu’on sache, aucun ministre de l’éducation nationale n’en a fait autant. Aucun Président de la république non plus.
Quant à notre actuel ministre de la culture, il n’a pas non plus démissionné quand Roman Polanski s’est vu rattraper par son passé de détourneur de mineure. Il l’a au contraire soutenu au-delà du raisonnable, tandis qu’une meute de “Français d’en haut” hurlait de concert à la persécution… Combien d’entre eux crient aujourd’hui haro sur les soutanes ?
Philippe Randa est rédacteur en chef adjoint de Flash Magazine (site).
(MOD : tant que vous généraliserez et ne montrerez pas de bienveillance à l'égard de l'Eglise catholique, vous ne serez pas publiés sur ce blog. La pensée unique n'a de toutes les manières rien à faire ici. Elle a ceci d'hégémonique qu'elle ne supporte pas de figurer "seulement" sur tous les sites d'infos grand public. Il lui faudrait aussi avoir sa place sur les blogs de réinfo... Contrairement à Zemmour menacé de procès pour ses propos, moi je ne ne vous menace pas. Mais vous n'avez pas de "droit à" la publication sur ce blog. Si ça ne vous plaît pas, tant pis. Rien ne vous force à revenir. UDP)
Rédigé par : sam | 02 avril 2010 à 13h54
La mise en examen ne signifie pas la cupalbilité;les instituteurs sont parfois salis sans preuve...cela peut être le cas pour un prêtre.
Rédigé par : Richard | 02 avril 2010 à 20h04