Les passage suivants sont tirés de : Joseph Goebbels, Journal, 1933-1939, Paris, Tallandier, 2007

29 mai 1936 Mercredi soir : départ avec le Führer pour Kiel. Grands procès de mœurs contre des prêtres catholiques. Tous article 175. le Führer pense que c’est une caractéristique de l’Eglise catholique (p.300)

11 octobre 1936 Coblence. L’ambiance est bonne mais la misère sociale est grande, particulièrement chez les vignerons. Influence de l’Eglise en baisse spécialement en raison des procès chez les franciscains. J’apprends à ce sujet des détails horribles. Une porcherie, comme il est dit dans le Livre. Voilà bien l’Eglise catholique – une bande de pédérastes ! (p.327)

2 avril 1937 Appel téléphonique du Führer : il veut déclencher les hostilités contre le Vatican. Les procès de Coblence vont commencer. Là dessus en guise d’ouverture, un horrible crime sexuel commis sur un jeune garçon dans un couvent belge. J’expédie aussitôt de Berlin un envoyé spécial qui part pour Bruxelles et mènera là-bas son enquête. Les curés ne comprennent pas notre patience et notre mansuétude ? Ils vont apprendre à connaître notre rigueur, notre dureté et notre implacabilité. (p.404)

30 avril 1937 La presse s’en prend maintenant très violemment à la perversité dans les Eglises. On emploie des arguments massues. Mon signal a donc déclenché le concert infernal. Ça commence à mal tourner pour les curés. Les procès dévoilent eux-mêmes les ignominies les plus atroces. C’est le pilori ! (p.409)

12 mai 1937 Les procès contre les curés prennent une tournure de plus en plus insensée. Ce sont maintenant les vicaires généraux et les évêques qui sont impliqués, directement ou indirectement. L’évêque Preysing a fait une déclaration en chaire contre notre polémique de presse. Je m’en occupe maintenant puis je vais lui administrer une raclée à l’étourdir.

De longues discussions avec le Führer sur la question des Eglises. Il salue le tournant radical pris par les procès contre les curés. Il refuse toute confessionnalisation du Parti. Il ne veut pas non plus être transformé en dieu. Il réprimande vertement Himmler à ce sujet. Nous devons faire plier les Eglises et en faire des servantes de notre cause. Le célibat doit également disparaître. Les biens de l’Eglise seront saisis ; aucun homme ne devra étudier la théologie avant l’âge de 24 ans. Nous les privons ainsi de leurs meilleurs recrues. Il faut dissoudre les ordres religieux et retirer aux Eglises l’autorisation d’enseigner. C’est ainsi seulement que nous les réduirons en quelques décennies. Ensuite, elles viendront nous manger dans la main. Reste que les procès constituent la première étape. Ils se déroulent selon le programme prévu et suscitent une attention considérable. Tout comme nous l’avions prévu. (p.414-415)

Thibaud (merci à A)