Nicolas Marques, chercheur associé à l'Institut économique Molinari, ne croit pas aux projections du Conseil d'orientation des retraites censées éclairer le débat sur les retraites de cette année :
en matière de retraites, tout se négocie, à commencer par ce que l’on peut dire ou ne pas dire. Pas question de heurter les syndicats ou d’inquiéter inutilement les Français. Les simulations préparées pour le Conseil d’orientation des retraites ne font pas exception à la règle. Deux scénarios seront construits, avec une hypothèse de taux de chômage à 4,5 % en 2024 et une moins optimiste, retiendra un chômage à 7 % en 2022. Or ces taux de chômage, inférieurs de 4,5 % et de 2 % au chômage actuellement mesuré, n’ont jamais été atteints depuis des décennies. Il faut en effet remonter à 1978 pour constater un chômage à 4,5 % et à 1982 pour un chômage à 7 %. Les projections censées éclairer le débat reposent donc sur un pari, celui d’une baisse significative du chômage. Ce même pari avait été fait lors du dernier exercice de simulation, en 2007, ce qui explique comment un niveau important de déficit attendu pour 2020 sera déjà atteint cette année.
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