Lu sur le blog de Jeanne Smits :
La commission de santé de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe va présenter à l'automne devant celle-ci un projet de résolution visant à encadrer et donc à limiter le droit à l'objection de conscience reconnu aux personnels médicaux, particulièrement dans le domaine de la « santé génésique » ou de la « santé reproductive » (les deux termes sont employés) et dans l'intention de garantir à toutes les femmes l'accès à toute « l'offre » en ce domaine. Le projet a été mis en ligne sur le site de l'APCE lundi soir. Il devrait être débattu lors de la Session plénière du 4 au 8 octobre prochains par les élus des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe.Le texte, rédigé par Christine McCafferty (Royaume-Uni, socialiste), entend répondre à une pratique qui se développe, fondée sur des convictions religieuses, morales ou philosophiques, afin d'éviter qu'il n'empêche un patient – et surtout une patiente – « à recevoir un traitement légal dans un délai approprié ». Le préambule du projet précise : « L’Assemblée s’inquiète tout particulièrement de la manière dont la non-réglementation de cette pratique touche disproportionnellement les femmes, notamment celles qui ont des bas revenus ou qui vivent dans les zones rurales. »
On pense immédiatement à l'avortement, et éventuellement à l'euthanasie, mais pas seulement. La référence à la notion large de santé génésique renvoie également à la distribution et à la prescription de moyens contraceptifs et contragestifs, comme la pilule du lendemain, à la procréation assistée, au diagnostic pré-implantatoire et prénatal, aux dépistages prénataux qui ne débouchent que sur des conseils d'avorter…
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.