"La mort lente de l'Église", ainsi débute l'article d'Henri Tincq sur Slate.fr. Le chroniqueur traite évidemment des 83 prêtres ordonnés cette année. C'est l'occasion pour nous d'apprendre que, comme Christian Terras, chantre de Golias, Henri Tincq lit e-deo ou Perepiscopus.
Un record historique ! La mort de l'Église se profile à l'horizon ! On ne sait pas vraiment si Henri jubile ou s'il se désespère. Il oublie volontairement de limiter ce phénomène aux pays occidentaux, préférant généraliser et expliquer que décidément, les problèmes sont partout les mêmes. Par nature journalistique, il ne peut proposer autre chose que ses propres schémas mentaux, dans le genre "célibat des prêtres, baisse de la pratique, marginalisation des prêtres, pédophilie, qu'attend-on pour libéraliser ?"
Son analyse fait évidemment abstraction du dynamisme de la "nouvelle évangélisation" tant prônée par le pape Benoît XVI. Les communauté charismatiques, traditionalistes ou anglo-catholiques ne souffrent pas vraiment du manque de vocations. Indépendant de leurs volontés, ces communautés exercent une pression indirecte sur la hiérarchie de l'Église, contrainte et forcée de se tourner vers ces forces vives pour assurer les missions de l'Église en France, et soulager ainsi des prêtres diocésains particulièrement surchargés. Mgr Rey l'a bien compris, lui dont le diocèse est le théâtre de l'ordination de 13 prêtre cette année. Même le cardinal Vingt-Trois se rend au pèlerinage de Chartres pour y célébrer la messe et réaffirmer l'unité de l'Église.
Au fond, Henri préfère ne pas mettre en avant la raison fondamentale du déclin relatif de l'Église : l'ouverture et l'acceptation partielle des idées "du monde" corrélées à une foi évanescente.
Didyme
Je tiens juste à préciser que Son Em André, Cardinal Vingt-Trois n'est pas venu parmi nous pour célébrer la divine liturgie, mais pour "présider" le Salut du Très-Saint-Sacrement et la Consécration mariale.
C'est il est vrai un beau geste d'unité et de bienveillance exprimé!
Merci Eminence!
Rédigé par : Louis-Charles | 28 juin 2010 à 10h01
L'important, c'est de dialoguer avec les juifs hein, nos grands amis depuis 2000 ans. Surtout dans les livres d'Histoire qu'ils écrivent et nous vendent.
Rédigé par : Olivier | 28 juin 2010 à 13h17
C'est le fameux paradoxe qui rend fou...
Comme tous les ennemis acharnés de l'Eglise, Tincq est croyant. Il sait donc très bien que l'Eglise ne peut pas être détruite, mais il est obligé de faire croire qu'il croit qu'elle l'est.
Compassion pour les migraines et autres tortures mentales que cela doit occasionner...
Rédigé par : roro | 28 juin 2010 à 13h36
Merci pour cette analyse.
Pauvre Henri Tincq. Comme 98 % des journalistes, et en dépit de sa réputation de "spécialiste", il n'y connaît rien, son horizon est bien trop bouché et sa hauteur de vue bien trop limitée pour comprendre des réalités qui cherchent à élever l'humanité. Prions pour arriver à les leur faire comprendre un jour !
Quant à Olivier, je comprends qu'avec une théologie qui réduit la mort de Notre Seigneur à un crime commis par les Juifs, notre Église soit en difficulté... Par ailleurs, la propension de certains de nos pasteurs à parfois s'intéresser plus à ce qui passe en dehors de l'Église qu'à l'intérieur, ne dois pas servir d'alibi à tous les maux dont nous souffrons. Que chacun se remette en cause avant d'accuser son prochain !
Rédigé par : Guillaume D. | 28 juin 2010 à 15h22