- « Putain cette fois c’est bon, c’est la guerre civile ! »
Mais oui, mais oui, allez, on se calme, on boit son petit coca zéro et on respire un bon coup.
La fameuse « guerre civile », bien sanglante et massacrante, cela fait plus de 15 ans (pour ma part) que je l’entends annoncée tous les quatre matins par les grands visionnaires politiques et les experts en géostratégie qui pullulent dans le « milieu ». Certains prétendent même « l’attendre » (pour s’occuper d’ici là, ils font souvent du design ou de la fusion-acquisition…), voir « la souhaiter » (ceux là, en général, sont des obèses alcooliques qui ont été réformés au service militaire mais ont toute la collection des Saint Loup et des Jean Mabire).
La guerre civile, c’est un peu le Saint Graal de l’impuissant politique, du pétochard chronique, du « retraité du militantisme » après trois collages et une gav, du « fana-mili » maître-chien au Super U de Quiberon, du théoricien survivaliste vivant à trente balais chez maman et de tous les Jüngers ratés, devenus informaticiens ou banquiers « en attendant le grand soir ».
La perspective de la « guerre civile », c’est vrai, c’est vachement chouette. C’est chouette parce qu’à ce moment là, on aura des armes et les armes c’est encore plus chouette parce que ça remplace le courage. Un substitut phallique qui supplée remarquablement bien la perte des couilles, si on m’accorde cette image quelque peu incongrue.
En effet, aujourd’hui, dans le RER, lorsque 3 lascars emmerdent une fille, je regarde mes pieds et j’attends que ça passe, comme tout le monde. Mais quand j’aurais un flingue, ils feront drôlement moins les malins ! Lire la suite...
OUI, mais que propose t'il ?
Il faudrait lui signifier que "VoirE", adverbe prend un E !
Rédigé par : G | 24 juillet 2010 à 08h10
Manifestement, il n'est pas en paix ce gars là; je crains un nervous breakdown pour lui à ce rythme. Lorsque la guerre civile sera bien réelle, il pourra toujours dire qu'il était contre, cela fera bien avancer le problème.En attendant, il ferait mieux de se creuser les méniges pour réfléchir à la situation actuelle en essayant de trouver des pistes de solution.
Rédigé par : dmottais | 24 juillet 2010 à 08h23
G, il faudrait vous signifier que l'on écrit "propose-t-il". C'est un t euphonique et non un pronom complément.
Rédigé par : Julie | 24 juillet 2010 à 09h36
Nous sommes actuellement dans la situation d'un conducteur dont la voiture n'a plus de freins... La voiture peut finir dans un champ et là, on se dit "j'ai eu du pot...", elle a tout autant de chance de finir dans un mur ou dans une autre voiture. Si on voit arriver le mur, que la voiture ne roule pas trop vite, rien n'interdit d'essayer de sauter par la portière pendant qu'il en est encore temps...
Rédigé par : Koopa Troopa | 24 juillet 2010 à 10h23
Hahaha, on va enfin pouvoir commenter Eisangélie chez e-deo, puisqu'il a fermé les commentaires chez lui...
Ce diagnostic de guerre civile n'est pas seulement porté par des fanas-milis de Super-U. Il est aussi évoqué (dans la discrétion) parmi les Esprits Supérieurs qui nous Gouvernent.
Et depuis fort longtemps, effectivement.
Cela ne signifie pas que ce soit faux.
Maintenant, sur le fantasme de la guerre civile que ça va péter un bon coup et qu'on va pouvoir nettoyer tout ça, Eisangélie a raison.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 juillet 2010 à 18h44
De toute évidence, ce monsieur ne sait pas de quoi il parle. S'il est sûr que souhaiter une guerre civile ne peut être une fin en soi (et ne dérangera guère le pouvoir en place), il est inéluctable que nous nous acheminons vers des conflits communautaires de grande ampleur, qu'on le veuille ou non (le prédire ne signifie pas le souhaiter). De plus, la plupart des gens souhaitant un conflit ouvert "pour en finir" sont précisément des pauvres bougres des zones de non droit qui subissent au quotidien la violence et réagissent par désespoir. Pas besoin d'avoir fait Science Po pour savoir cela!
Rédigé par : raspail | 24 juillet 2010 à 19h24
Il connaît Angers, ce monsieur ?
Rédigé par : Xstophoros | 25 juillet 2010 à 06h44
Pour qu'un guerre civile voit le jour, il faut tout d'abord que deux camps distincts existent pour s'affronter. J'ai beau chercher, je ne vois pas de division de la France en deux clans... A moins que la mayonnaise hollandaise (coalition athées vomissant la religion/gays militants/féministes/identitaires/juifs transposant la situation d'Israël/chrétiens apeurés ou embrigadés contre l'ennemi commun: l'Islam) ne prenne, car, au fond, c'est bien de cette guerre civile là dont vous voulez parler, non ?
Rédigé par : Quo Vadis | 26 juillet 2010 à 14h38