Le général Pierre-Marie Gallois est mort ce 23 août à l'âge de 99 ans. Il reste surtout connu pour sa défense de l'arme nucléaire ainsi que pour ses analyses géostratégiques.
Né en juin 1911, il fait ses études secondaires au lycée Janson de Sailly et se destine d'abord à une carrière d'architecte. Mais les dangers qui se profilent à l'orée des années 1930 lui font choisir finalement la voie des armes. En 1936, Il est lieutenant de réserve en escadrille saharienne à Colom-Béchar. En 1939, il est affecté à l'état-major de la Ve Région aérienne d'Alger. En 1942, désireux de se battre pour la France, il rejoint Londre et s'engage dans la Royal Air Force Bomber Command au sein de laquelle il participera au bombardement du potentiel industriel allemand. Détaché à l'aviation civile après la guerre, il rejoint son arme en 1948 et est affecté au cabinet du chef d'état-major de l'Armée de l'Air. Il propose notamment le premier plan quinquennal de construction aéronautique accepté par le parlement en août 1950. En 1953-54, il est affecté au cabinet du ministre de la défense nationale pour y suivre les questions aéronautiques. Parallèlement, en 1953, il est affecté au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE). Dès cette année, il milite en faveur de l'arme atomique française s'appuyant sur la notion de "dissuasion personnelle". En 1954, dans le cadre du SHAPE, il lance l'idée d'un avion d'attaque à décollage court. En 1955, il assiste aux essais nucléaires du Nevada. Finalement, en 1957, cet esprit novateur prend sa retraite anticipée de l'armée, n'arrivant pas à faire passer ses idées. L'arme atomique française qui lui tenait à coeur verra finalement le jour en 1960. Il restera actif, notamment sur les questions de sécurité et des relations internations, sur lesquels il donna plusieurs conférences et écrivit plusieurs ouvrages spécialisés. En 2003, il réapparait sur la scène publique en fondant le Forum pour la France, un groupement politique oeuvrant en faveur de la souveraineté et de l'indépendance de la France. Il a également milité pour le "non" à la "constitution européenne" en 2005.
Spécialiste reconnu des relations internationales et de la géopolitiques mondiales, il fut aussi un patriote exigeant, n'hésitant pas à prendre des positions anticonformistes comme l'opposition aux frappes sur la Serbie en 1999 ou la dénonciation de l'islamisation de la France. C'est une grande figure du patriotisme français qui nous a quitté. Mes hommages mon général!
Raspail
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