relève La Croix :
Claire Moscicki voit rouge. L’idée d’ouvrir des salles de consommation de drogue, où les toxicomanes pourraient venir « se piquer » dans un cadre médicalisé afin de limiter les risques sanitaires, la scandalise. Elle ne décolère pas depuis que Roselyne Bachelot s’est déclarée favorable, il y a un mois, à « une concertation sur l’ouverture expérimentale » de telles salles, comme le préconise un rapport de l’Inserm.
Cette mère de famille dont les trois enfants ont touché à la drogue – l’aîné pendant douze ans – s’estime bien placée pour évoquer le sujet. « J’ai eu un mal fou à sortir mes ados de la dépendance, alors je n’ose pas imaginer ce que ça aurait été si des salles de shoot avaient existé… » À l’entendre, l’exercice de l’autorité parentale serait intimement lié au discours tenu par les pouvoirs publics.
« Quand les autorités sanitaires légitiment la prise de drogue, comment voulez-vous que nos mises en garde restent crédibles pour nos jeunes ? s’interroge-t-elle. Faire croire qu’on peut se droguer proprement, c’est tout simplement scandaleux. »
Selon cette mère de famille, les moyens de l'Etat doivent être alloués au sevrage :
« Lorsque j’ai demandé à ce que mon fils aîné suive une cure de sevrage, on m’a demandé s’il avait menacé la vie d’autrui ou attenté à sa propre vie. Comme ce n’était pas le cas, il n’a jamais été prioritaire… Si on a un centime de plus à débloquer pour lutter contre la drogue, il faut que ce soit en faveur du sevrage. »
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