par Christian Vanneste, député (UMP) du Nord
Beaucoup de responsables politiques français devraient méditer cet adage britannique. 48% des Français contre 42% donnent raison au gouvernement sur l’expulsion des Roms, malgré le rouleau compresseur de la bienpensance tartuffienne.
Parmi les habitudes historiques les plus néfastes de notre pays, il y a celle qui a consisté à renforcer nos dissensions intérieures en nous appuyant sur l’étranger. Des guerres de religion à la collaboration, en passant par la fronde et les émigrés, beaucoup ont préféré l’intérêt du parti à celui du pays. Or, dans l’affaire des Roms, notre pays a raison. Il n’a pas vocation à suppléer les insuffisances de la Roumanie à l’égard de sa population. Que des personnes, que des familles viennent en France avec un projet d’insertion par un travail honnête et un logement décent, cela s’inscrit dans une politique d’immigration raisonnable. Que des groupes entiers occupent, dans des conditions insalubres, des camps autour desquels se développent les vols, les cambriolages, la prostitution, la mendicité agressive, qui impliquent notamment de nombreux mineurs, c’est moralement et politiquement insupportable.
"Cette politique est, d’ailleurs, conforme aux souhaits exprimés par le Pape. Elle ne consiste pas à rejeter une diversité légitime, mais à mettre fin à une situation qui ne l'est pas"
Ceux qui critiquent avec véhémence la volonté de s’y opposer commettent deux fautes majeures.
D’abord, ils se font les complices des réseaux qui exploitent ces migrants : les caïds locaux qui perçoivent leur dîme, les trafiquants de métaux, les passeurs qui organisent les déplacements, ils se font les complices de l’inertie des gouvernements des pays d’origine.
En second lieu, et c’est encore plus grave, en fustigeant leur propre pays, à travers le Président de la République et son gouvernement, des hommes politiques français, notamment des anciens premiers ministres dont le bilan n’a guère été brillant, trahissent l’intérêt supérieur de la France. En mêlant leur voix à celles des ressortissants d’Etats qui n’ont aucune légitimité pour critiquer la France sur ce terrain, ils ont affaibli une position qui est cohérente et raisonnable. Cette politique est, d’ailleurs, conforme aux souhaits exprimés par le Pape. Elle ne consiste pas à rejeter une diversité légitime, mais à mettre fin à une situation qui ne l’est pas. Il n’est pas légitime que des gens viennent dans un pays qui ne peut les accueillir, occupent des terrains qui ne leur appartiennent pas et se livrent à des comportements illégaux. Le Saint Père avait en 2008 appelé les Etats d’où proviennent les migrations à prendre leurs responsabilités afin de stopper une source de délinquance. La Conférence des Evêques de France en rappelant l’importance de l’accueil des migrants, avait « estimé normal que notre pays définisse une politique de l’immigration », notamment en vue de « pourchasser les mafias, et autres circuits d’immigration clandestine, employeurs véreux, marchands de sommeil, etc ». C’est exactement ce que fait notre pays en engageant un travail en commun avec les autorités roumaines et la commission européenne. C’est pourquoi il est regrettable qu’Alain MINC ait attaqué Benoît XVI d’une manière assez ignoble, car raciste dans le fond, en lui reprochant d’être allemand. Cette maladresse devrait incliner plus que jamais Nicolas SARKOZY à écouter le peuple de droite, et le peuple français en général, plutôt que cette cour médiatico-mondaine, qui lui a déjà fait tant de tort.
* Mon pays, qu’il ait raison ou tort
- le blog de Christian Vanneste
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