Dans La Croix, le journaliste et chroniqueur Philippe Tesson explique son opposition à l'exposition Murakami au Château de Versailles :
Nous persistons à penser, deux ans après la pantalonnade de Jeff Koons et nonobstant le succès qu’elle rencontra, que le château de Versailles n’est pas un lieu d’exposition mais un lieu de mémoire, à statut particulier, dont Aillagon a le devoir d’être le gardien scrupuleux. Un monument national, comme disait Hugo, ce qui a un sens et qui induit la gratitude, valeur qui n’a rien de contradictoire avec le progrès, ni avec l’esprit d’ouverture. Versailles fut un lieu de pouvoir à forte dimension symbolique, où se joua le destin de la France, puis un musée historique qui porte à son fronton la mention « À toutes les gloires de la France ». Il y a d’autres endroits pour abriter les fantaisies au demeurant charmantes de Murakami : les Écuries du Roi à la rigueur, le 104 rue d’Aubervilliers, caprice républicain qui n’a jamais servi à rien, Disneyland, les grands magasins du Printemps, que sais-je…
Jean-Jacques Aillagon invoque la tradition d’ouverture du château à la création, qui aurait permis aux générations successives d’artistes d’instituer et de pérenniser un « dialogue » entre elles. Plaisanterie ! Certes aux XVIIIe et XIXe siècles, notamment avec la création du musée par Louis-Philippe, les salles se sont enrichies d’apports nouveaux. Mais dans un esprit de filiation historique et artistique rigoureux, fidèle à un principe de mémoire qui fondait leur légitimité. Les expos de Koons, de Veilhan, de Murakami transgressent ce principe et cette légitimité. Les références de ces artistes contemporains à leur souci de dialoguer avec le passé (!) sont une fumisterie. Quel dialogue ? Quel rapport entre la culture de la grandeur au temps du siècle de Louis XIV et celle du « gentil », du « mignon » que revendique lui-même Murakami ? Au moins l’avoue-t-il ; « Je suis le chat du Cheshire, écrit-il, qui accueille Alice au pays des merveilles. » Quel affaissement !
Thibaud
Murakami au 104 rue d'Aubervilliers : excellente idée ! Mais pourquoi ne le lui a-t-on pas proposé ? Parce qu'il y a une escroquerie à la base : Murakami tout seul, ça ne marcherait pas. Personne ne va au 104 rue d'Aubervilliers.
En revanche, en carrant Murakami au château de Versailles, on oblige les millions de gens qui viennent pour Versailles à voir Murakami, et on conchie en même temps le château de Versailles, en sous-entendant que c'est une vieille merde réactionnaire, en le profanant avec les saloperies de Murakami.
Double plus bon, double effet Kisscool, le beurre et l'argent du beurre.
Les gauchistes sont des malhonnêtes : ils détournent les charges qui leur sont confiées. Ils trahissent la confiance des touristes qui viennent à Versailles. Ils veulent bien du prestige, de l'argent et du pouvoir qui viennent avec une responsabilité comme la direction du château de Versailles, mais ils veulent aussi la liberté de cracher sur l'héritage historique de la France, sur la royauté, sur toutes ces vieilleries qu'ils ne comprennent pas et qu'ils haïssent.
Les gauchistes ne se contentent pas de défendre le mal et la laideur en place du bien et de la beauté. Cela ne leur suffit pas. Cela n'est pas encore assez ignominieux.
Faut-il encore qu'ils y ajoutent la trahison, le mensonge et la subversion.
Quand Aillagon a accepté la responsabilité du château de Versailles, a-t-il expliqué qu'il trouvait l'endroit poussiéreux et réactionnaire ? Permettez-moi d'en douter.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 septembre 2010 à 03h16
Murakami, c'est la même merde que Koons, mais version nippone. C'est de l'"""art""" con-temporain dans tout ce qu'il peut avoir de plus volontairement laid, ridicule, abject et - en définitive - pitoyable. Comme ses clones, Mukrakami va provoquer des orgasmes "esthétiques" de souris à la même bande de crétins snobinards et apatrides qui dictent les choix du marché mondial de l'"""art""". C'est toujours le même foutage de gueule, le même élitisme à l'envers, la même inversion systématique du Vrai, du Beau et du Bien... INVERSION est du reste le maître-mot de cette époque terminale, si vous voyez ce que je veux dire... Heureusement, y'en a plus pour longtemps : c'est affiché, folks !
Rédigé par : Toto l'haricot | 14 septembre 2010 à 07h51