Réponse avec Le Figaro :
Ce sont surtout les hommes qui rompent avec la télé «pour faire plaisir». Ils ont souvent le zèle des nouveaux convertis et évoquent une spirale infernale, faite d'enchaînements d'émissions de piètre qualité où l'on passe son temps «à attendre quelque chose». Ils parlent d'un zapping compulsif et de ce dégoût qui les a conduits à jeter l'objet honni, comme si une consommation régulée était impossible. «Quand je vais chez mes parents, je craque facilement. Si la télé est branchée, je regarde n'importe quoi», raconte Dave, 45 ans, auxiliaire de vie.
Les sans-télé sont le plus souvent diplômés du supérieur: ainsi, 10% des titulaires d'un titre post-bac n'ont pas de télévision, contre 2% pour les ouvriers. Quel que soit l'âge, la consommation télévisuelle décroît avec le niveau d'instruction, même si parmi les ménages interrogés 25% d'ascètes sont sans le bac. Les sans-télé sont aussi plus cultivés et sociables que la moyenne. Si 69% des Français déclarent avoir pratiqué dans l'année au moins une activité culturelle, c'est le cas de 97% des sans-télé. Les enseignants représentent 20% de cette population iconoclaste, suivis par les employés administratifs et les professionnels de l'information. Les cadres, ingénieurs et professions libérales sont également bien représentés.
L'absence de petit écran rassemble des personnes très éloignées politiquement et idéologiquement. «Filiation marxiste et tradition conservatrice nourrissent les argumentaires», explique l'auteur. Ils se disent plus volontiers proches du PS (22%) que de l'UMP (14%) mais sont surtout éloignés de tout parti politique, pour 31% d'entre eux.
c'est mon cas, et je suis FN, toute !
Rédigé par : LG | 02 décembre 2010 à 22h53