Comme je l'ai martelé hier soir à Radio Courtoisie, il ne s'agit
pas de se résigner parce qu'une très courte majorité de sénateurs a succédé à
une majorité de députés pour se soumettre aux ukases de Nicolas Sarkozy et
imposer une loi inique, anti-chrétienne, anti-familiale et
anti-sociale.
Une loi néfaste, anti-chrétienne, anti-familiale et
anti-sociale
"Est-ce qu'il est normal que le dimanche, quand Mme Obama
veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de
téléphone pour les faire ouvrir ?", telle est la formule désormais célèbre
prononcée par Nicolas Sarkozy. Quelle valeur faut-il donner à une telle
déclaration ? L'argument est nul et démontre simplement le côté capricieux
et "nouveau riche" du Président de la République. Et si Mme Obama et ses
filles s'étaient mises en tête de satisfaire une pulsion consommatrice en pleine
nuit, faudrait-il légiférer pour que les commerces soient ouverts jour et nuit
?
Mais Nicolas Sarkozy est grand amateur de petites phrases. Et,
toujours pour justifier le travail le dimanche, il avait déjà gratifié les
Français d'un slogan réducteur : "Travailler plus pour gagner plus". En
situation de crise économique où tant de Français ont difficile à nouer les deux
bouts, l'idée pouvait faire mouche. Pourtant, si on y regarde de plus près,
on s'aperçoit qu'il s'agira surtout que beaucoup travaillent plus pour que très
peu gagnent plus. En effet, les principes du volontariat et des compensations
économiques ne s'appliquent pas aux salariés des commerces situés en zone
touristique. Autrement dit, en zone touristique, travailler le dimanche, c'est
être payé comme les autres jours. Et c'est l'employeur qui décide les jours et
les horaires de travail des salariés.
Qui plus est, la notion de zone touristique n'étant pas
clairement définie, on peut légitimement considérer qu'environ 6.000
communes sont concernées. Et aucune étude d'impact n'a été réalisée pour
estimer raisonnablement l'effet sur le petit commerce ou sur
l'emploi.
Et qui a évalué les conséquences pour la vie familiale des
travailleurs du dimanche ? Qui a évalué ce que priver des dizaines de milliers
d'enfants d'une vie familiale correcte peut avoir comme conséquence pour la
société de demain ? Combien de cas particulièrement difficiles ? Familles dont
les enfants sont instruits en internats, couples dont le mari est en tournée
commerciale durant la semaine,..., il y a tant d'exemples de
familles pour lesquelles le dimanche est essentiel pour se
retrouver.
Enfin, quelle habile façon d'accentuer encore la
déchristianisation de la France, n'est-ce pas ? Tout régir autour d'une société
matérialiste sans plus laisser de place à la vie spirituelle. En oubliant qu'une
société qui se prive aussi volontairement de Dieu s'assure un bien sombre
avenir. Sans foi, sans morale, sans repères.
Une loi qui doit donc être combattue
Inique, néfaste, anti-chrétienne,
anti-familiale et anti-sociale, la loi Mallié instaurant la fin du repos
dominical doit être fermement combattue. Il ne s'agit pas
de poursuivre une chimère. Il s'agit avec foi, espérance, méthode et
efficacité de mener la bataille jusqu'à son terme et, si Dieu veut, mais oui, de
l'emporter.
L'étape suivante, c'est le Conseil constitutionnel
qui peut juger cette loi anti-constitutionnelle, sur base notamment de la
question de l'égalité entre les citoyens et des critères d'inégalité découlant
de cette loi, par exemple en matière salariale, le travail en "zone
touristique" le dimanche n'étant soumis à aucune compensation contrairement au
travail dominical en zone "PUCE".
De leur côté, les catholiques doivent
apprendre à faire preuve d'au moins autant de volonté que les affiliés
de la gauche syndicale. Eux, ont déjà démontré qu'il y a moyen de faire
plier un pouvoir politique et de renvoyer une loi au placard. A nous,
catholiques, de montrer que nous avons au moins autant de volonté et
de détermination. Et quelle belle occasion d'apostolat, quelle belle opportunité
de démontrer notre souci du bien commun.
Enfin, ce n'est pas parce qu'une loi est votée que
son application est véritablement règlée. C'est là que nous pouvons, que
nous devons apparaître comme un gros grain de sable ! Menons un vrai
travail de pression afin de dissuader le plus d'acteurs commerciaux de ne pas
participer à cette arnaque. Loin du pessimisme, osons faire le pari de mobiliser
la France réelle, la France profonde.
L'Institut Civitas lance une vaste campagne par voie
d'affiches et de tracts (http://www.civitas-institut.com/content/view/545/1/).
L'ampleur de cette campagne dépend de vous. Il faut des dons qui permettent
d'imprimer le plus grand nombre de dépliants et d'affiches. Il faut des
militants pour que ce message se répande partout en France. Ensemble, refusons
la résignation, troublons le jeu politique et faisons entendre la voix des
catholiques !
Et puisque nous voulons que, le dimanche, Dieu soit le premier
servi, prions-le de nous guider dans cette bataille.
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