La Cour d'appel de Versailles a confirmé lundi la condamnation d'un conseiller municipal de Taverny (Val-d'Oise), Alexandre Simonnot (FN), pour avoir détruit en 2006 un préservatif géant érigé dans la ville.
Poursuivi pour "dégradation de bien public", l'élu avait été condamné en 2008 par le tribunal de Pontoise à payer une amende de 1 000 euros, ainsi que quelque 8 000 euros de dommages et intérêts à la ville de Taverny.
"C'est une parodie de justice", a déclaré M. Simonnot à l'AFP après le rendu de l'arrêt, "je m'estime innocent, j'ai mis fin à une obscénité publique".
"On ne fait pas de cadeau aux hommes de ma famille politique", a-t-il estimé, en précisant qu'il comptait se pourvoir en cassation.
Lors de son procès à Pontoise, il avait reconnu avoir percé le 2 décembre 2006 un préservatif gonflable de onze mètres de haut disposé le jour même sur un obélisque érigé à un rond-point de la ville, à l'occasion de la journée mondiale contre le SIDA.
Addendum 23h : "Je déclare ne plus croire en la justice de mon pays. Cette décision ne me frappe pas uniquement, elle frappe et condamne également la pudeur, les bonnes mœurs et la morale publique. Grâce à nos magistrats, il sera désormais permis d’exhiber dans nos rues tout et n’importe quoi sans jamais en être inquiété" écrit dans un communiqué Alexandre Simonnot.
"Malgré cette parodie de justice, je m’estime totalement innocent, et si, par malheur, la municipalité de Taverny réitérait une telle provocation, qu’elle sache que je reviendrai et recommencerai mon action" prévient-il.
Thibaud
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