Chronique culturelle du 25 mai 2009 (1)
Un livre de Zhu Xiao-Mei
Rescapée de l'enfer des camps de Mao, l'auteur annonce ses intentions dès la première page de son livre :« Et j'ai eu envie décrire. D'abord, pour ceux qui ont été victimes de la Révolution culturelle. Quarante ans après, on en parle encore bien peu, et j'ai souvent constaté combien ces événements restent mal connus en Occident ».
Le terrorisme intellectuel, orchestré par le communisme international et ses alliés volontaires ou inconscients, empêche en effet de juger les crimes du communisme objectivement. Le récit autobiographique de Zhu Xiao-Mei, aisé et passionnant à lire, est une contribution bouleversante à l'œuvre de vérité historique qui reste à faire.
Mais il est bien plus. Il est aussi un témoignage sur la puissance salvatrice de la belle musique, source principale de l'énergie dans laquelle puisa l'uteur pour survivre à la destruction mentale programmée par Mao.
Il convient de souligner enfin la profondeur et l'honnêteté rares de la quête intérieure de Zhu Xiao-Mei au sein de toutes les épreuves traversées, et aussi l'acuité de son regard sur le matérialisme occidental qui ne l'a ni séduite ni corrompue.
Si Jean-Sébastien Bach et les philosophes chinois - Lao Tseu surtout- l'ont aidée à survivre jusqu'à présent, elle en confesse qu'elle n'a pas trouvé encore la sérénité et le bonheur. L'on conçoit que, comme un Hélie de St Marc, le contact intime que Zhu Xiao Mei a eu avec le mal autour d'elle et en elle, rende le chemin vers la Lumière ineffable plus difficile.
Un livre de très grande valeur.
Thérèse
Editions Robert Laffont 2007
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