Alors que les blocages cessent enfin dans les dernières universités,
l’UNI a cosigné une tribune avec les Jeunes Populaires (UMP), les
Jeunes Centristes, les Jeunes Radicaux et les Jeunes du FRS (Forum
républicain Social).
Il y est notamment souligné la très
mauvaise image que les blocages ont donné à nos universités, et la
nécessité d’avoir une Université française qui donne sa chance à
chacun, qui prépare les jeunes à l’emploi et à la compréhension du
monde qui les entoure.
Alors que le mouvement dans les
universités s’éteint, quelques faits doivent être rappelés. En l’espace
de trois mois ce sont près de quarante universités qui ont été
perturbées à des degrés divers, allant de la simple rétention de notes
à des saccages inacceptables. Ainsi, pendant plus de 15 semaines, la
majorité des étudiants de La Sorbonne, Toulouse-le Mirail, Lyon-II,
Lille-III, n’a pas pu suivre le moindre cours à cause de quelques
individus d’extrême gauche qui se disent « étudiants ». Cette minorité
a impunément paralysé des facs en clamant des slogans insensés : à
Rennes-II, on a voté la fin du capitalisme ! A Caen, on a détruit le
matériel : 21 personnes arrêtées, dont 14 n’étaient pas étudiants !
C’est
en effet cela le plus grave. Les contestataires sont, pour nombre
d’entre eux, hors du champ universitaire. Tandis que le NPA, la CGT et
le parti de gauche se montrent de plus en plus présents, les syndicats
traditionnels de gauche sont totalement dépassés. Inutile dès lors de
tenter de négocier avec ces bloqueurs, car la loi LRU et les autres
réformes ne sont que des prétextes à leur action violente. Quel message
adressent-ils aux 50% d’étudiants qui échouent en L1, aux 54 % de de
titulaires d’un M1 qui mettent plus d’un an à trouver un emploi ?
Le
mal est fait, reste à constater les dégâts et penser à l’après. L’image
de certaines facs a été gravement ternie, elles courent à présent un
risque majeur. Celui de voir les lycéens les plus volontaires éviter
les universités perpétuellement bloquées. Celui de dissuader les
étudiants étrangers de venir se former sur des campus où on ne les
laisse pas étudier sereinement. Celui, enfin, de voir les recruteurs
déserter les universités les plus « dures » et écarter les CV qui en
viennent.
Quant à ces étudiants qui ont perdu la moitié de leur
année, comment leur rendre ces mois de formation que quelques militants
irresponsables leur ont volés ? Qui ira expliquer aux jeunes des
classes moyennes, à ceux qui n’ont pas les moyens de perdre toutes ces
semaines, qu’il faudra tout recommencer ? Pas ces bloqueurs
jusqu’au-boutistes, qui pourtant en sont parfaitement conscients.
Et
ils voudraient à présent que cette année soit automatiquement validée
pour tous, portant le coup de grâce à la valeur de nos diplômes et à la
crédibilité de nos universités. Voici donc leur vision : « inutile de
venir en cours car ils n’auront pas lieu, vos crédits seront de toute
façon validés ».
Chacun comprend qu’une telle position est
dangereuse. Non seulement pour l’image des facs auprès des entreprises
et de l’étranger, mais aussi pour le futur immédiat des étudiants, la
rentrée de septembre. Offrir ce semestre à tous, ce serait encourager
ceux qui se complaisent dans le chaos des AG anti-démocratiques et des
manifestations violentes. Nous ne pouvons accepter que nos universités
deviennent des camps d’entraînement pour ces militants qui n’ont que
faire du rôle essentiel que jouent nos facs dans la formation et le
développement de la pensée de ce pays. Nous voulons une Université qui
donne sa chance à chacun, qui prépare les jeunes à l’emploi et à la
compréhension du monde qui les entoure.
C’est l’avenir de notre
génération, et de bien d’autres ensuite, qui se joue en ce moment.
Cette génération, ce sont les étudiants d’aujourd’hui, les actifs de
demain, l’avenir de la France et son image dans le monde. Nous refusons
de penser que l’avenir des jeunes, leur éducation et leur formation,
puissent être compromis par l’égoïsme et l’attentisme d’une minorité.
Rémi MARTIAL, Délégué National de l’UNI
Benjamin LANCAR, Président des Jeunes Populaires
Annabelle FERRY, Présidente des Jeunes Radicaux
Damien ABAD, Président des Jeunes Centristes
Jacques LEFORT, Président des Jeunes du FRS
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