Jeanne Smits constate dans Présent :
A Chartres, une cathédrale bondée accueillait en priorité les enfants qui avaient marché : les premiers rangs leur étaient réservés. Tous ces jeunes, toutes ces familles, tous ces fidèles « ouvriers de la dernière heure » venus rejoindre au pied de Notre-Dame ceux qui avaient peiné pendant trois jours se rendent-ils compte de tout ce qui a changé depuis la naissance du pèlerinage ? Jadis, c’est devant les portes closes du sanctuaire que tous les marcheurs assistaient au saint Sacrifice ; aujourd’hui, si des centaines de pèlerins assistent toujours à la messe depuis le parvis, c’est faute de place à l’intérieur. Cette année, aux côtés des dizaines et des dizaines de prêtres, moines, religieux venus du Barroux, de l’Institut du Christ-Roi, de la Fraternité Saint-Pierre, etc., on voyait aussi des prêtres diocésains de Paris.
Mgr Pansard, évêque de Chartres, qui avait tenu à prononcer l’homélie, parla contre le libéralisme, citant les papes de Pie IX à Pie XII. Et d’exhorter les fidèles à jouer leur rôle dans la cité, pour prendre la défense du dimanche, de toute vie conçue. La porte n’est plus close, décidément. « A petits pas bien décidés », le rite extraordinaire et son esprit retrouvent leur droit de cité.
A Paris, l’arrivée du pèlerinage de la Fraternité Saint-Pie X, là encore accompagné de nombreux prêtres, religieux et religieuses avait été détournée de son lieu habituel au pied de la basilique de Montmartre. L’hostilité des gaucho-écologistes de la mairie de Paris eut pour effet de permettre « providentiellement » que les marcheurs achèvent leur pèlerinage au pied des Invalides, au cœur de la ville. Ils remplissaient cette place avec leurs bannières, leurs prières, leurs chants qu’on entendait de loin, leur fatigue offerte, leur sacrifice aussi de ne pas être dans un sanctuaire, exclus tout de même, laissés dehors.
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