Suite à l'article de e-deo qui se faisait l'écho d'une démission chez les JPF, le président des Jeunes pour la France nous envoie un droit de réponse que nous publions tel quel:
Alors que je profitais de mes vacances dans un coin reculé de France, j'ai du mettre fin à ce séjour parce que, paraît-il, il y aurait du rififi chez les JPF.
En effet, j'apprends d'un cyber-café de province, qu'Eudes Grangé, responsable régional des JPF en fin de mandat, auto-proclamé (pour gonfler l'annonce) "Secrétaire Général des JPF" (poste qui n'existe pas dans notre mouvement...) démissionne. Soit, si ce militant ne comprend pas que Philippe de Villiers mette tout en oeuvre pour faire barrage à la gauche aux élections locales et régionales, dans lesquelles les étiquettes nationales des différents bords politiques comptent différemment, qu'il démissionne. J'espère juste pour lui qu'il ne divorcera pas à la moindre incompréhension avec sa femme.
Je fais valoir mon droit de réponse quand je constate la récupération politicienne qui est faite de cette démission par une clique de "bloggeurs" qui ne cachent par leurs sympathies pour le marche pied de la gauche, le Front National, ou leur antipathie pour le MPF, auquel ils reprochent sa faculté de proposer au lieu de s'opposer. On ne compte plus le nombre de régions, villes, circonscriptions tombées à gauche à cause du manque de fair-play du FN qui refuse systématiquement les alliances occasionnelles ou de se retirer au second tour, favorisant ainsi la victoire de la gauche. La responsabilité, en politique, mérite mieux que ça.
Chers "bloggeurs", je vous propose un exercice de politique réaliste. Tout d'abord, considérez, à sa juste valeur, ce "Comité de liaison de la majorité présidentielle". Ce nom pompeux, je vous le concède, ne dissimule rien d'autre qu'un espace de discussion entre les formations politiques qui ne désirent pas voir la gauche garder le monopole des régions. Ni Philippe de Villiers, ni le MPF, ni nos convictions ne passent à l'UMP. Il est hors de question de se "ranger dans le sillon". Proposer exige plus de pragamatisme que la contestation stérile, laquelle, à force, diabolise des idées parfois juste.
Considérons également les enjeux de ces élections régionales. Pourquoi donc instrumentaliser politiquement une election qui se veut locale, si ce n'est pour dissimuler une totale absence de bon sens politique derrière un rideau fumeux politico-idéologico-jenesaisquoi...
A tout ceux qui prétendent aimer la France, vouloir la servir coûte que coûte, qui placent l'intérêt du peuple de France au dessus du bas jeu politicien, mais qui critiquent la position de Philippe de Villiers, je leur dis :"et vous, que feriez vous ?"
Thibaud Vincendeau
Président des Jeunes Pour la France
Ce que je ferais ? Toutes affaires cessantes, je cesserais de me bercer de cette illusion électoralement intéressée que la gauche est pire que la droite. Que cette droite qui n'a pas de programme différent de celui de la gauche, et cela depuis des années. Parce que le système veut que cette droite est celle " où l'on n'arrive jamais "
(Yves-Marie Adeline).
Rédigé par : Laguérie Gérard | 07 août 2009 à 10h01
Le "droit de réponse" de ce jeune homme (il est bien chez les JPF, non ?) est simplement
P A T H E T I Q U E
Tous les poncifs politiciens les plus éculés y sont rassemblés en quelques lignes.
Il semble que Guillaume Pelletier ait fait des émules au MPF, à moins que Monsieur Vincendeau n'ait fait ses classes chez les jeunes giscardiens, il y a trente ans, ils rédigeaient déjà leurs communiqués de cette manière-là...
Rédigé par : un lecteur régulier de la "clique de bloggueurs" | 07 août 2009 à 10h46
JPF jusqu'à maintenant, je me vois d'apporter quelques précisions, à l'attention des lecteurs d'e-deo :
- si le poste de secrétaire général des JPF n'existait pas jusqu'à présent, Eudes Grangé venait d'y être nomméà l'occasion de la formation du conseil national des Jeunes Pour la France. depuis qu'Eudes Grangé a présenté sa démission, on entend que l'attribution de cette fonction dépendait du dépôt des statuts de l'association JPF, pas encore intervenu. Cette condition n'avait jamais été évoquée jusqu'alors... Et comme Thibaud Vincendeau devait prendre le titre de "président" des JPF à la même occasion, sans doute ne peut-il prétendre à aucune autre fonction que celle de "responsable national".
De la même manière, aucun JPF n'était au courant que les responsabilités locales avaient la forme de mandats limités dans le temps. Eudes Grangé a donc appris hier soir qu'il était en fin de mandat.
Je me demande par ailleurs pourquoi Thibaud Vincendeau n'est pas déjà membre de l'UMP. Qu'il y aille vite, il a déjà donné trop d'occasion à sa gauche trop d'occasion de gagner des places. Car il y a bien des JPF qui peinent à voir une droite dans l'UMP.
Ce n'est pas moi qui militerai pour des candidats UMP qui, une fois élus, subventionneront la culture de mort (avec les antécédants de la candiatate de la "majorité présidentielle" en Ile-de-France, le risque est grand...).
Reste à Thibaud Vincendeau à reporter sa haine sur Philippe de Villiers (mais c'est son employeur...) et sur les autres cadres du mouvement qui ont sans doute voulu profiter de la létargie aoutienne (et des vacances) pour faire avaler la pillule. Il fallait qu'ils soient bien naïfs pour imaginer que les militants n'y verraient que du feu.
Rédigé par : PRM | 07 août 2009 à 10h49
En réponse à M. VINCENDEAU
Les régionales sont des élections politiques : c'est pour cela que sur l'instigation de J-C GAUDIN, qq mois après les présidentielles de 2002, J. CHIRAC en fit modifier le mode de scrutin, afin de favoriser le RPR-PS et d'obliger leurs obligés (modérés de droite, MPF et autres d'un côté, et VERTS et PC de l'autre) à fusionner avec eux au second tour.
Comme chaque fois qu'elle tripatouille les modes de scrutin (se souvenir de 1988, la fin de la proportionnelle aux législatives votée par Pasqua en 2006, alors qu'elle aurait préservé la droite aux législatives de 2008.....), la droite a perdu 20 régions sur 22 en 2004.
Cette fois, l'UMP, qui a compris aux européennes que ses réserves de voix avaient fondu, et que le FN a cessé de reculer, voire a récupéré qq forces localement comme dans le Nord, tente de mettre la main sur l'électorat MPF, dès le premier tour ; et P de Villiers pense qu'en échange de ce ''service'' il aura droit à de la considération, qq sièges de conseillers régionaux pour ses amis battus aux législatives et européennes, et peut-être même à un poste de secrétaire d'Etat, ou Haut-Commissaire aux questions inutiles et secondaires.
Mais pour ce qui est des idées et du programme ? Bertrand et Morano vont-ils quitter le Grand Orient, abjurer la franc-maçonnerie et son relativisme moral parce que le Vendéen participera dans son coin à leurs tables rondes ?
Non et il le sait : le souverainisme est électoralement mort comme courant spécifique.
Alors ?
Et bien c'est simple : pour conserver aux prochaines cantonales le contrôle de la majorité du Conseil Général de Vendée, P de Villiers a besoin de l'appui de l'UMP. Mais Sarkozy a fait monter les enchères pour les régionales. Ne pesant pas assez lourd désormais pour que son attitude de chevaux-léger lui permette une quelconque autonomie, le Vendéen rentre à la maison. Le Chouan Bleu Blanc Rouge devient de plus en plus bleu et rouge : le blanc c'est salissant. Et La Roche sur Yon vaut bien un Luc sur Boulogne, un massacre des fameuses ''valeurs''.
Finalement, le FN malgré ses errements et ses flottements, ses imprécisions et ses querelles, finit par constituer le seul point fixe de la droite nationale. Cela ne lui garantit rien pour l'avenir, mais lui donne encore plus de responsabilités. Et une chance peut-être de pouvoir à nouveau peser sur la droite, s'il sait la saisir en se réformant.
Rédigé par : PG | 07 août 2009 à 15h35
je trouve cette remarque très basse, de dire que Philippe de Villiers est l'employeur de Thibaud.
Rédigé par : François | 07 août 2009 à 15h36
Parce qu'il ne l'est pas ?
Soyons sérieux quelques instants, Thibaud, s'il s'est engagé par convictions, à des intérêts différents des nôtres à certains moments. Cela peut le conduire à perdre en indépendance...
Je peux bien attendre une manifestation de l'indépendance du MPF sur la scène nationale, mais il faut dès lors que les instances dirigeantes du parti saisissent les inquiétudes (réelles) d'une bonne partie de la base.
Rédigé par : PRM | 07 août 2009 à 16h26
La réponse de Thibaud Vincendeau relève de l'attaque. Pourquoi s'en prendre avec une telle haine aux "bloggeurs" en énumérant des mensonges qui ne peuvent que le ridiculiser.
Je ne connais pas ce jeune homme mais mais son action a bien l'air d'être animée par une manoeuvre de bas étage. Qu'il retourne en vacances ! J'ai presque la trentaine et avec un peu de recul, il me semble que tous peuvent se ressembler...
Rédigé par : Noémie | 08 août 2009 à 11h24
Tant que P2V et ceux qui le suivent se refuseront à intégrer que lutter contre la gauche, c'est lutter contre le clivage gauche-droite que la gauche nous impose depuis toujours à son plus grand profit, ils seront disqualifiés politiquement : on ne combat pas la gauche en rentrant dans le jeu idéologique qu'elle nous impose. Est-ce si difficile que ça à comprendre ?
Par ailleurs, n'est-ce pas le seul et unique moyen de rester ferme sur les valeurs non-négociables ? Malgré tout ce que peuvent en dire des " cathos " qui les abandonnent au premier mouvement de baisse de la Bourse.
Rédigé par : Laguérie Gérard | 08 août 2009 à 11h38
L'idée de battre la gauche à tout prix pouvait à peu près tenir jusqu'aux élections de Hénin-Beaumont, à présent, c'est plus le cas.
La représentation de la droite authentique en politique devient vraiment problématique car, pour ma aprt, je n'ai guère plus d'espoir pour un FN néo-soralien, islamo-complaisant et devenu propriété familiale.
Rédigé par : Raspail | 08 août 2009 à 13h29
Pour information,
les conseillers régionaux d’Auvergne FN puis MNR n’ont jamais voté contre le budget de l’exécutif en 1992 et 2004 (le président était Valéry Giscard d’Estaing), malgré une majorité relative durant la deuxième mandature (98 à 2004).
Rédigé par : François | 09 août 2009 à 23h27
La droite est pire que la gauche, P2V est un traitre! J'espère que les JPF rejoindront des mouvements qui ne se sont pas compromis comme le FN, le RF ou l'Action française.
Rédigé par : Paul | 14 août 2009 à 16h57
Erratum à l'intention des bloggueurs : j'ai du commis une erreur dans les dates
''Comme chaque fois qu'elle tripatouille les modes de scrutin (se souvenir de la défaite de la droite en 1988, du fait de la fin de la proportionnelle aux législatives votée par Pasqua en 1986, alors qu'elle aurait préservé la droite aux législatives de 1988.....), la droite a perdu 20 régions sur 22 en 2004, alors qu'elle espérait le contraire. ''
merci de corriger par substitution
Rédigé par : PG | 18 août 2009 à 15h00