Voilà un livre "destiné au grand public" pour "percer le plafond de verre", combattre "l'omerta des journalistes". Son éditeur, Jean Robin, aime rappeler que le synopsis de Radars, le grand mensonge a été refusé par de nombreux éditeurs : trop à contre-courant. Cela tombe bien, lui se définit comme un "contre-pouvoir".
Parce qu'au cas où vous ne le sauriez pas, Big Brother is flashing you. Et c'est parti... pour empirer avec la reconnaissance biométrique ou le fichage européen ! Optimiser le Système, voilà l'obcession de ceux qui nous gouvernent. Tout ça pour quoi ? Statistiques à l'appui, Jean-Luc Nobleaux nous montre que l'arrivée des radars automatiques fin 2003 n'a malheureusement pas diminué le nombre de morts sur la route.
"Il s'agit tout simplement de rapacité fiscale". "Un des radars les plus rentables est d'ailleurs situé devant Bercy" révèle-t-il, goguenard. L'auteur n'est pas un de ces défenseurs inconditionnels des automobilistes : motard, lui-même accidenté de la route, il est resté cinq ans à l'hôpital et a subi une trentaine d'opération.
Le ton familier du livre peut parfois exaspérer, comme certaines digressions mais on en ressort très remonté contre "un système ni crédible, ni respectable, ni équitable et même dangereux pour notre avenir".
Bon, pas spécialement inconditionnel du radar, je me dois tout de même de vous rappeler que dura lex, sed lex, et je ne crois pas qu'un des responsables ici ai la vue assez longue pour constater la nullité d'une loi sur ce sujet.
D'autres part, je suis TRES surpris de ce que vous avancez, c'est à dire que le nombre de mort sur la route n'a pas chuté depuis 2003, et pour la raison suivante: les corps de la route sont un vivier d'organes pour les transplantations. Hors, il se trouve que la définition clinique de la mort est en ré-évaluation car ce vivier se tarit. (Le but de la ré-évaluation de la définition clinique de la mort est tout simplement de faciliter les prélèvements - parfois sur des personnes pas tout à fait mortes).
Donc, question: pourquoi toucherait-on un point si sensible si le besoin ne s'exprimait pas?
Rédigé par : Karella | 04 novembre 2009 à 07h35
En effet, le nombre de morts a chuté plus vite avant la mise en place des radars en 2003 qu'après... Et en 2009 le nombre de morts augmente !
Jean-Luc Nobleaux explique notamment que les radars ne sont pas placés là où il faudrait, c'est-à-dire sur les points noirs (ou accidentogènes), mais là où il y a le plus d'argent à faire, à savoir sur les autoroutes et autres lignes droites sûres.
Nous lançons d'ailleurs une pétition pour le repositionnement des radars : http://www.mesopinions.com/Petition-pour-un-repositionnement-des-radars-automatiques-petition-petitions-adecfbe2695c612a4a4822977a43e7e3.html
Rédigé par : Jean Robin | 04 novembre 2009 à 09h43
Effectivement Jean, c'est d'ailleurs pour ça qu'il n'existe pas de carte officielle des "points noirs" du réseau. Car le grand public pourrait constater que celle-ci n'a rien à voir avec celle de l'implantation des radars ;)
Rédigé par : JLN | 04 novembre 2009 à 11h22