Communiqué
Le Collectif pour l’enfant (site) s’insurge contre les récentes
initiatives de l’Education nationale prises pour des visées idéologiques, et
non en vue de l’épanouissement des enfants scolarisés. Béatrice Bourges,
porte-parole du Collectif pour l’enfant, dénonce les deux atteintes graves que
l'Education nationale a récemment portées au principe de neutralité auquel
elle est soumise.
Première atteinte :
le projet de diffusion du film « Le Baiser de la Lune »,
subventionné par de nombreux organismes publics, auprès des élèves de CM1 et
CM2 « destiné, comme l’explique M. Watel, réalisateur du film, à
aborder les relations amoureuses entre personnes du même sexe ».
Il ridiculise au passage « le regard archaïque d’une grand-mère sur les
relations amoureuses ». Lors de sa diffusion dans les classes, il sera
accompagné d’un livret pédagogique et d’« exercices
ludiques amenant les élèves à réfléchir sur les relations amoureuses :
norme, stéréotypes, relations amoureuses entre personnes du même sexe ».
Cette intrusion dans l’intimité et la conscience de si
jeunes enfants, au mépris du respect qui leur est dû et sans égard pour la
responsabilité éducative de leurs parents, ressemble fort à un conditionnement.
Elle n’est pas légitime au regard des obligations de service public de
l’Education nationale. Elle est grave au regard de l’atteinte portée aux
droits et devoirs des familles.
Deuxième atteinte : les élus lycéens du Conseil académique de la
vie lycéenne de Paris ont organisé jusqu’au 15 janvier un concours contre
les discriminations dont l’affiche indiquait clairement
une similitude entre couple homosexuel et couple hétérosexuel.
Sous couvert de lutte
contre les discriminations, ces initiatives manifestent en réalité une volonté
affirmée de promouvoir l’homosexualité dans les établissements scolaires,
au mépris du respect de l'enfant, et à des âges cruciaux pour son
développement. Dans le domaine si sensible de l’éducation
sexuelle et affective, où les parents sont les premiers éducateurs de leurs
enfants, on ne peut laisser ainsi le champ libre à des groupes de pression.
La lutte contre les
discriminations, quelles qu’elles soient, passe par l’éducation au respect de
l’autre. Cette exigence élémentaire de toute vie en société est une mission
quotidienne que la très grande majorité des enseignants poursuit avec attention
avec leurs élèves. De tels projets ne s’inscrivent absolument pas dans cette mission
éducative ! Quelles seraient les réactions si des films de promotion religieuse
étaient imposés dans les écoles sous prétexte d’éducation à la tolérance ?
Le Collectif pour l’enfant demande donc que ne soit pas
diffusé le film « Le baiser de la lune » dans les écoles. Il demande
également que ne soient plus subventionnées avec l’argent public de telles
opérations.
Le Collectif pour l’enfant regroupe aujourd’hui 71
associations de protection de l’enfance.
Thibaud
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