[Lu dans Minute de mercredi] Ils sont homos, garçons ou filles, et se posent des questions existentielles : « Pourquoi le seul moment où on peut voir des homos s’embrasser dans la rue ailleurs que dans le Marais, c’est la Gay Pride ? Pourquoi il n’y a que les hétéros à pouvoir se bisouter en public sans gêner personne ? » Sur la base de ces passionnantes interrogations, des militants homos ont lancé en juin 2009 des « kiss-in contre l’homophobie », dont la troisième édition a prospéré en septembre dernier dans une quinzaine de villes françaises et dont la cinquième édition, qui veut avoir un retentissement international, se dé - roulera le dimanche 14 février. Or à Paris, les organisateurs ont fixé rendez-vous à ces militants de la cause homosexuelle sur le parvis de Notre-Dame de Paris pour s’y rouler des pelles durant cinq minutes entre 14 heures et 14 h 05 !
Le lieu n’a bien sûr pas été choisi au hasard. Comme l’admet un organisateur, Arthur Vauthier : « C’est une façon d’interpeller l’Église, de questionner la religion sur la question de l’amour et du mariage entre gays et entre lesbiennes. » Si l’Eglise n’approuve pas les relations homosexuelles (qu’elle juge « désordonnées » et contraires au plan de Dieu pour l’homme), elle respecte et accueille toutes les personnes quel que soit leur comportement. Autant dire que ce « kiss-in contre l’homophobie » est particulièrement malvenu. D’autant que s’ils veulent faire acte de provocation, ils feraient mieux d’aller devant la Grande Mosquée de Paris, juste pour voir la réaction de ceux qui, lorsqu’il sont en position d’appliquer la charia, font ce que prescrit celle-ci : ils exécutent les homosexuels.
Dans le magazine homosexuel « Têtu », Arthur Vauthier assure qu’il « ne craint pas les réactions hostiles». Il devrait être comblé. Un collectif est en train de se mettre en place, qui estime que « dix mois et demi après les échauffourées provoquées par la distribution de préservatifs du PCF et des Verts suivie du die in d’Act-Up, ce rassemblement sonne comme une provocation; la provocation de trop » : « Il nous fallait déjà supporter le harcèlement continuel des lobbies homos pour singer le mariage, s’en prendre à nos enfants dans les écoles (cf. l’affaire du Baiser de la lune) ou réduire notre liberté d’expression. Ne laissons pas certains groupuscules prendre la mauvaise habitude de venir nous insulter devant nos églises. Ils seraient tentés de le faire ensuite dedans, comme Act up. »
Ce collectif donne rendez-vous dimanche à 13 h 45 sur le parvis de Notre-Dame pour « répondre avec fermeté et courtoisie aux provocateurs ». Pour des échanges de bisous… et de coups de pompe dans le train si affinités ?
- Le site de Minute
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