Ce soir-là, vers 1 h 15, Charles, 17 ans, et deux de ses camarades, amis d'enfance en vacances sur la presqu'île, rentrent de boîte de nuit à vélo. « On était sur la route principale, la route du cap Ferret, alors on se sentait en sécurité, explique Clément, âgé de seize ans. Arrivés au village de La Vigne, on a été arrêté par un groupe de trois garçons et deux filles, habillés type “racaille”. » Les jeunes demandent la route du phare, puis ordonnent : « Prêtez-nous vos vélos pour y aller. » Les trois garçons refusent. Deux d'entre eux démarrent immédiatement mais Charles reste en arrière. Au moment où il proteste qu'il est désolé mais qu'il ne prêtera pas son vélo, un membre du groupe, situé à quelques mètres de lui, saisit un parpaing et le lui jette à la tête. Charles s'effondre.
Interrogé, le commandant de la brigade de gendarmerie du coin relativise :
« Tout cela est très exagéré. Il ne s'agit que d'une rixe entre gamins. Il n'y a pas de délinquance ici. »
Qu'est-ce que ça sera le jour où il y aura de la délinquance...
Le maire UMP de Lège-Cap-Ferret, Michel Sammarcelli, déclare quant à lui :
« ce n'est pas une rixe, c'est de la voyouterie [sic]. Mais l'autorité supérieure pour traiter ce genre d'agression est la gendarmerie, et elle n'informe pas toujours la mairie. »
D'après les gendarmes, le vélocipédiste aurait reçu un sentiment de parpaing sur la tête.
Puis il aurait eu une impression d'hospitalisation.
Mais il ne faudrait surtout pas faire d'amalgame avec une quelconque forme de délinquance. Cela risquerait de stigmatiser les parpaings.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 août 2010 à 14h29