C'est ce qu'explique Minute dans son numéro de demain, en vente mercredi dans tous les bons kiosques à journaux :
Philippe de Villiers n’a été terrassé ni par la maladie, ni par ses mésaventures familiales, ni même par l’UMP mais par son propre dauphin, l’homme du bocage vendéen, le « jeune » (49 ans) sénateur de Vendée Bruno Retailleau, ex-MPF devenu divers droite après que son mentor lui avait interdit d’intégrer le gouvernement Fillon et l’avait écarté de la direction du Puy-du-Fou. Dans les couloirs du Sénat, depuis le printemps, Retailleau ne cachait pas ses objectifs: « Je vais le tuer politiquement. » Déjà aux élections régionales, les cantons con trôlés par Retailleau s’étaient abstenus, rejetant l’alliance UMP MPF menée en Vendée par Antoine Chéreau, maire villieriste de Montaigu, entraînant la victoire historique mais en trompe-l’oeil de la gauche en Vendée. Une manoeuvre purement politicienne puisque Retailleau était et demeure, beaucoup plus que Villiers, favorable à cette alliance avec l’UMP. Le conseil général de Vendée compte 31 membres dont 27 UMP, MPF et divers droite contre quatre élus de gauche. Pour être élu président du conseil général, il faut donc obtenir seize voix, et au premier tour virer en tête des candidats de droite avec quatorze voix. A force de recompter, le dernier week-end de septembre, Philippe de Villiers a compris qu’il n’aurait probablement pas ces quatorze voix en mars prochain, après le renouvellement de la moitié des cantons vendéens. Bruno Retailleau, actuel premier vice-président du conseil général de Vendée, allait très probablement l’emporter. Un camouflet que ne voulait pas risquer Philippe de Villiers. Il a donc préféré démissionner préalablement.
Thibaud
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