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Communiqué] Pour l’Alliance pour les Droits de la Vie, le rapport de l’IGAS se révèle
consternant par le conformisme de ses constats comme de ses préconisations.
Il est paradoxal de constater qu’un organisme censé aborder les
problématiques sociales, occulte totalement que l’IVG est d’abord un
drame social, ce que l’expérience des services d’écoute de l’Alliance
ne cesse de confirmer.
Les sondages officiels ont montré que (sondage BVA 2005 auprès de 1 000 femmes) :
- de multiples pressions pèsent sur les femmes enceintes dans le sens de l’avortement,
- 83% d’entre elles estiment que la société devrait « davantage les aider à éviter le recours à l’IVG »,
- 86% des femmes estiment que « l’IVG laisse des traces psychologiques difficiles à vivre ».
L’IGAS
se borne à constater une nouvelle fois le paradoxe contraceptif
français : la généralisation de la contraception (record mondial pour
la France) n’a pas fait baisser le recours à l’avortement : 72% des
femmes qui recourent à l’IVG étaient sous contraception.
Les réponses imaginées par l’IGAS pour prévenir l’IVG sont malheureusement celles qui ont fait la
preuve de leur inefficacité :
- toujours plus de contraception et de campagnes pour la promouvoir alors qu’elles se sont avérées inefficaces ;
-
toujours plus d’interventions en milieu scolaire banalisant la relation
sexuelle précoce, sans mettre en valeur les dimensions d’affectivité et
de responsabilité ;
- la multiplication des prescripteurs de l’IVG et sa revalorisation tarifaire.
Comment persister à parler de « difficulté d’accès à l’IVG » quand
on avorte de plus en plus tôt,
de plus en plus souvent (près de 40% des Françaises y auront recours
selon l’INED) et 2 fois plus qu’en Allemagne chaque année (14,7 IVG
pour 1 000 femmes en âge de procréer en France contre 6,5 pour 1 000 en
Allemagne selon l’OMS) ?
Comment prétendre aborder ce sujet sans donner la parole aux femmes qui
souffrent d’avoir subi l’avortement et qui
auraient aimé trouver une autre issue, lorsqu’elles étaient enceintes ?
En auditionnant exclusivement les acteurs de l’IVG et les militants se présentant comme experts,
l’IGAS s’est privée d’une source essentielle d’information sur les réelles difficultés éprouvées par les femmes enceintes :
- suppression de l’entretien préalable en 2001,
- effacement des propositions alternatives à l’IVG dans le livret remis aux femmes,
- précipitation des décisions d’avortement médicamenteux (49% des IVG en 2007),
- pression sociale accrue dissuadant de poursuivre une grossesse qui n’a pas été « programmée ».
Il
est temps d’écouter une autre voix que celle du Mouvement Français pour
le Planning Familial qui revendique l’avortement sans limite au point
de le promouvoir dans le métro. En parvenant à nouveau à étouffer le
vrai débat, on ne rend pas service aux femmes. L’urgence est d’
aider les femmes enceintes à éviter l’IVG.L’Alliance pour les Droits de la Vie demande que soient ajoutées aux livrets remis aux femmes enceintes en difficulté :
- la
liste des aides rendant possible une alternative à l’IVG ;
- une information sur les
vraies conséquences de l’avortement ;
- des précisions sur les
droits des femmes enceintes, notamment en matière
d’emploi, de logement, de protection face à toute violence ou pression conjugale ou familiale.
Thibaud
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