Nul doute que ce communiqué des Associations familiales catholiques concerne "Le baiser de la lune" :
De nombreuses familles s'interrogent sur les actions conduites en
milieu scolaire pour lutter contre les discriminations, pour
l'essentiel par des associations - dont certaines bénéficient d'un
agrément*. Ces actions renvoient à certains éléments
du programme (ainsi, pour les classes de CE2, CM1 et CM2, le programme
d'instruction civique et morale comprend « le refus des discriminations
de toute nature »).
De fait, a priori, les objectifs affichés par ces interventions
paraissent légitimes (par exemple lutter contre les agressions, les
insultes et toute attitude trahissant un mépris des personnes
homosexuelles). Un examen précis de supports d'intervention montre que
leur finalité est contradictoire avec les principes qui pourraient
justifier qu'elles aient lieu (neutralité, laïcité, caractère d'intérêt
général). Bien plus, certains de ces projets soulèvent d'importantes
difficultés pour les élèves, par exemple du fait de l'âge de ces
derniers, ou parce qu'ils cherchent à susciter une adhésion de nature
émotionnelle. Par ailleurs, ils rappellent le risque, identifié en 2004
par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNDH),
d'ériger l'orientation sexuelle en composante identitaire au même titre
que l'origine ethnique, la nationalité ou la religion. Une telle
approche, toujours suivant la CNDH, conduit à atténuer, au nom de la
lutte contre les discriminations, la protection due à chaque personne,
sans distinction, au profit de la protection de groupe de personnes.
Dans ce contexte, outre
des actions contentieuses,
les AFC ont exprimé leur position auprès des pouvoirs publics. Elles
continuent à diffuser le vade mecum consacré aux relations
parents-écoles. Il constitue un outil précieux pour sensibiliser les
parents et leur permettre d'agir à bon escient au sein de l'école. Il
permet aussi d'argumenter auprès des pouvoirs publics sur ces sujets
sensibles.
* L'agrément permet à l'association qui en
bénéficie de pouvoir intervenir dans les établissements scolaires sans
avoir à présenter au préalable le dossier de son intervention au
rectorat. Si les interventions restent soumises à l'accord du chef
d'établissement, l'agrément lève ainsi un verrou de contrôle et donne
une forte légitimité aux associations qui en bénéficient et qui
sollicite les chefs d'établissement. Le décret prévoit que les
associations d'envergure nationale doivent être agréées par le ministre
et les associations locales par le recteur d'académie.
Thibaud
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