Pour Dominique Tassot, le mythe du Darwinisme ne réagit pas la nature :
Le Prix Nobel Konrad Lorenz a bien étudié [le processus de la répartition des territoires] chez les "chiens de prairies", ces écureuils des grandes plaines nord-américaines. Chaque mâle combat pour un territoire. On pourrait donc penser que les plus faibles disparaissent, provoquant ainsi, par exemple, une augmentation de la taille moyenne. Or, il n'en est rien! Quand un chien de prairie s'éloigne du centre de son territoire, sa combativité diminue et son instinct de fuite augmente; quand il se rapproche du centre, sa combativité augmente et son instinct de fuite diminue. On constate la même chose au football : on est plus combatif et on tient beaucoup plus à ne pas perdre quand on joue sur son propre terrain, devant des proches! Cette action psychologique amène une régulation là où Darwin imaginait une extermination. Dans l'absolu, le plus gros a certes plus de chance de l'emporter à la lutte. Mais dans la réalité de la vie "sauvage", quand le gros chien de prairie s'éloigne du centre de son territoire, survient un moment où c'est le petit chien de prairie qui va gagner le combat : son agressivité est maximale, alors que chez l'autre l'instinct de fuite a augmenté
Donc existe dans la nature, grâce aux combats entre animaux (rarement meurtriers notons-le), un mécanisme régulateur qui permet une répartition équilibrée des territoires : le gros chien de prairie gagne un territoire plus grand, parce que ses besoins alimentaires sont plus grands, et le petit conserve un territoire plus petit, mais suffisant. On se retrouve devant un procédé de répartition des territoires et non d'élimination du plus faible.
Par contre, il n'y a pas de doute que le darwinisme inspire notre société moderne et artificielle, celle que Dominique Tassot appelle "la société éliminatrice".
Cette réflexion est tirée d'un article de la revue chrétienne trimestrielle Le Cep, rédigée par le Centre d'Etudes et de Prospective sur la Science (n°58, juillet 2009). Site.
Juste une remarque : il n'a jamais été question "d'élimination du plus faible" dans le darwinisme.
Rédigé par : epsilon | 16 août 2009 à 09h45
Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.
Rédigé par : Vince | 18 août 2009 à 13h17