Vincent Peillon a ressorti un veille article du Petit Varois, de 1965, pour trouver une condamnation d'hommes politiques de droite actuels. Patrick Devidjan et Alain Madelin ont été condamnés, tout comme Ali Soumaré, pour des vols et des faits de violence. (D'ailleurs, je suis convaincu que François Desouche a diffusé l'information, il y a déjà quelques temps, mais je n'ai pas retrouvé l'article en question. M. Peillon lirait-il Fdesouche sans le dire ?).
La gauche, qui se sentait suffisamment forte pour demander des excuses, même si Ali a été condamné à deux reprises, se dégonfle soudainement, et blâme Vincent Peillon. La droite, à travers la personne de Valérie Pécresse, s'était déjà débinée en désavouant elle-même les élus UMP ayant rappelé le curriculum vitae d'Ali. Elle reprend un peu de poil de la bête.
Bref, le théâtre des guignols n'a pas fini de nous faire marrer.
Il semblerait d'ailleurs que Patrick et Alain n'en étaient pas à leurs premières condamnations.
Cette péripétie de la campagne des régionales remet sur le devant de
la scène la jeunesse politique “remuante” de Patrick Devidjan et Alain Madelin . En 1965, respectivement âgés de
19 et 21 ans, ils militent activement à Occident. Ce sont eux, avec,
entre autres, Alain Robert, Gérard Longuet ou encore Jack Marchal,
qui impulsent un nouvel activisme étudiant à l’extrême droite, aussi
violent que ses prédécesseurs, mais se voulant plus “rock’n roll”.
Le quotidien d’Occident, ce
sont les affrontements durs avec les groupes politiques d’extrême gauche
qui sont majoritaires dans le monde universitaire. Les descentes
d’Occident se multiplient en 1966 et 1967 et culminent avec l’affaire de
l’université de Mont-Saint-Aignan, à Rouen le 12 janvier 1967. Dans son
livre paru en 2005 au Seuil, Génération Occident, Frédéric
Charpier raconte : “Une vingtaine d’invidus, blousons et manteaux de
cuir noir a transpercé le brouillard. Ils brandissent des barres de fer,
l’un d’eux, un trident. Ils hurlent “Occident vaincra, Occident
passera, De Gaulle au poteau!”, se ruent avec une hargne incroyable sur
les porteurs de pancarte du Comité Viet-Nâm et s’emparent du drapeau
Viet-Cong. […] Certains militants agressés ne se relèvent pas.
Ils gisent à terre au milieu des débris de verre, des boulons des barres
de fer et des chaises tordues, dans des flaques de sang. Un militant de
la JCR, Serge Bolloch [qui deviendra journaliste au Monde] est
dans le coma. Un coup de clé anglaise lui a enfoncé la boîte cranienne.
On retrouvera dans sa chair un éclat de métal, c’est dire avec quelle
violence le coup a été asséné.”
L’enquête de la police à la suite de ce raid crée un climat de
suspicion généralisée dans le groupe. Chacun soupçonne l’autre d’avoir
parlé. François Duprat est d’ailleurs frappé et pourchassé. Des
interrogations se font jour sur Patrick Devedjian. Un piège lui est
tendu. “Il est convoqué rue Soufflot prétendument pour une réunion. A
peine a-t-il franchi le pas de la porte qu’il est frappé, déshabillé,
jeté dans une baignoire. Quatre de ses camarades l’accusent d’avoir
balancé aux flics et l’immerge sous l’eau. Ils veulent lui faire signer
des aveux”, raconte encore Frédéric Charpier. M.Devedjian parviendra
à s’échapper en sautant par la fenêtre. Et sera ramassé par les
policiers. Le 12 juillet 1967, le tribunal de Rouen condamnera 13
personnes pour violences et voies de fait avec préméditation. MM.
Devedjian et Madelin écoperont d’une amende. La peine maximale sera 10
mois de prison avec sursis contre Alain Robert.
Je propose une idée innovante : rendre inéligible les condamnés. C'est une question de probité électorale. Comment peut-on faire confiance à quelqu'un qui, sans avoir fait montre de grandes qualités politique, témoigne au contraire d'un profond mépris des lois ? Un chrétien peut pardonner et oublier, mais un électeur ?
Ainsi, entre l'UMP et le PS, il n'y aurait pas de jaloux.
Didyme
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