Mon point de vue s'est renforcé. Ce n'est pas l'appartenance maçonnique qui est gênante, mais son usage. Mais je mets sur le même plan l'appartenance à une Eglise, à une secte ou à une loge maçonnique. Ce qui me pose problème chez un maçon, c'est quand il ne se dévoile pas, car cela ouvre la possibilité à des opérations occultes. Cela vaut pour un magistrat comme pour un tas de gens.
Nous avons aujourd'hui des annuaires, électroniques et sur papier. Rien n'empêcherait que l'appartenance maçonnique y figure… On met bien la Légion d'honneur et le mérite.
(...) Révéler sa propre appartenance maçonnique, ce n'est pas une atteinte à la liberté. Je ne comprends pas pourquoi on persiste à dissimuler ce genre de chose. Il ne faut pas fantasmer, nous ne sommes plus en 1940. Quand je vais à la Grande Loge de France, je sais qui est maçon.
On le voit, sans doute par naïveté ou par manque de formation, le procureur reste indulgent à l'encontre de la secte maçonnique. Il dénonce juste l'accessoire. A la question "Vous êtes contre la maçonnerie ?", Eric de Mongolfier répond :
Non, pour moi il y a d'un côté la vraie maçonnerie d'initiés, le fait de croire et de respecter les dogmes. Et puis il y a aussi la maçonnerie des dérives, des faux frères…
Il ajoute :
Moi, je suis catholique. Quand je vais à la messe, ce n'est pas dans les catacombes. J'en informe les autres et cela me protège moi-même.
(...) on me l'a suggéré (de devenir frère, NDLR). Mais tant que je serai catholique, cela me semble impossible. Pour reprendre les termes de Jean-Paul II, on ne peut pas appartenir à deux Eglises. Et puis, tant que j'exercerai une fonction d'autorité, ça sera « non ».
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