par Christian Vanneste, député du Nord
L’émission C dans l’Air est en
général une excellente émission dont l’animateur Yves Calvi maîtrise
parfaitement le bon niveau d’information et la sérénité des débats.
Contrairement à ma participation à l’émission sur le démantèlement de la jungle,
j’ai eu le désagréable sentiment hier d’être tombé dans une embuscade.
Je me suis retrouvé seul contre trois : l’avocate du lobby, le
président de l’APGL, et un psychiatre étonnamment de leur avis. Je tire
de cette épreuve deux conclusions.
D’abord, il est étrange, et finalement
assez drôle que les promoteurs acharnés d’un comportement ultra
minoritaire se soient retrouvés majoritaires sur le plateau et en
possession des légitimités du droit, de la « Science » et de la société
civile, alors que les 1800 membres de l’APGL pèsent peu en face des 6
millions de personnes représentées par l’Union Nationale des Associations Familiales, ou même des 36 000 membres des seules Associations Familiales Catholiques (que les médias -comme par hasard- ignorent), alors que la plupart des spécialistes de la pédopsychiatrie, comme Marcel Rufo, comme Edwige Antier, Aldo Naouri, que les psychiatres ou psychanalystes comme Caroline Eliacheff, Tony Anatrella, Michel Schneider pensent différemment de celui qui s’est exprimé hier soir.
Me Mécary : « La Province, ça s’éduque »
La remarque pleine de mépris du
président de l’APGL sur notre département, le Nord, résonnait comme un
aveu. Le microcosme parisien, la tête du
poisson qu’est notre pays donnait raison à Gramsci (le poisson pourrit
toujours par la tête). L’avocate a même été plus explicite hors
antenne. A ma remarque : dans ma province, je suis majoritaire, elle a
rétorqué « La Province, ça s’éduque », révélant deux aspects
de l’idéologie homosexuelle : nous sommes supérieurs et nous allons
vous imposer nos idées. Aristocratie et totalitarisme. On ne peut mieux
souligner la totale opposition de ce lobby à la Démocratie, d’autant
plus pernicieux qu’elle va à l’encontre de l’Intérêt général et repose
sur des contre-vérités.
On peut en pleurer, on peut en rire. Je prends la seconde option. Notre « psy » a joué les Grock
de la société. Comme le célèbre clown qui voulait bouger le piano
plutôt que le tabouret, le « psy » veut bouger les sociétés plutôt que
les minorités qui la minent. Une série de reportages orientés ont étayé
ce contresens : la banlieue, 70 ans en arrière (en arrière de quoi ?),
les 2 femmes idéales, couveuses d’un petit garçon modèle (le pauvre !).
Des affirmations totalement inexactes sur les enfants « élevés » par
des homosexuels, fondées sur des enquêtes présentées comme crédibles
alors qu’elles reposent sur des panels quantitativement insuffisants et
sur des comparaisons faussées sont venues le conforter. En fait, les
homosexuels sont peu nombreux, leurs couples durent peu, l’infidélité
et le nombre élevé de partenaires, l’absence de projet paternel sont
fréquents chez les hommes qui cultivent pour beaucoup leur désir
narcissique d’être d’éternels adolescents. Le repli sur soi, le désir
maternel malmené chez les femmes, la présence souvent addictive du sexe
(la pornographie ferait partie de la « culture GAY », si l’on
en croit Pink TV), le nombre élevé de suicides forment un ensemble qui
doit entraîner à l’évidence la compassion dès que la victimisation
n’est plus utilisée comme une arme perverse de domination. Toutes ces
donnés statistiques sont à la portée de n’importe quel lecteur objectif
(Que Sais-je ? sur l’homosexualité, de Jacques
Corraze, PUF). Que cette pensée minoritaire et dangereuse pour la
société et son avenir soit présentée comme positive relève de
l’exploit, et repose sur les vrais pouvoirs de notre société : les
médias et l’argent.
Elle est d’ailleurs parfaitement
étrangère à de nombreuses personnes qui vivent leur homosexualité d’une
manière strictement privée et sans exprimer de revendications absurdes.
- Le site de Christian Vanneste
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