Nous vous avions
parlé du groupe facebook concernant l'apéro saucisson et pinard à la Goutte d'Or il y a quelques jours. Hier soir, Novopress Info
recevait Sylvie François, l'initiatrice de cet évènement étonnant. Aujourd'hui, nous vous proposons un entretien exclusif avec le
Bloc Identitaire qui soutient cette initiative populaire. Nous les remercions d'avoir bien voulu répondre à nos questions.
* Un groupe Facebook tout à fait original vient de faire son apparition il y a moins d'une semaine – « Apéro géant Saucisson et pinard à La Goutte d'Or » – réunissant déjà près de 1000 membres (996 exactement à 15h30 ce 28/05/10). Alors que nous connaissons la triste actualité des environs de Montmartre (plusieurs rues barrées chaque vendredi pour la prière des musulmans) que vous dénoncez régulièrement avec talent, pourquoi le Bloc identitaire a t-il décidé de soutenir cette initiative ?
Parce que l’esprit dans lequel Sylvie François a créé ce groupe correspond au nôtre. Nous l’avons d’ailleurs rencontrée et nous nous sommes tout de suite entendus. Sa façon de présenter cet événement correspond à la façon dont nous concevons la politique : ancrage dans l’histoire de La Goutte d’Or, « qui tire son nom du vin blanc qu'on y produisait » ; dénonciation, avec détermination mais sur un mode non agressif, de l’occupation de la rue Myrha et d'autres artères du quartier de La Goutte d’Or, « particulièrement le vendredi, par des adversaires résolus de nos vins de terroir et de nos produits charcutiers » ; référence à la culture ouvrière, via Emile Zola ; et bien sûr opposition à la « prohibition » imposée de facto par les musulmans dans le quartier. Nous essayons de le montrer dans toutes nos actions : celles qui fonctionnent le mieux et ont le plus d’impact sont celles qui sont festives. Nous nous interdisons tout débordement. Nous tenons à cet esprit bien français qui mêle contestation et facétie. Et quoi de plus français que d’appeler à se regrouper pour déguster de la charcuterie, arrosée – avec modération – de bon vin de nos vignobles – y compris de celui de Montmartre j’espère ! –, dans un quartier de Paris dont la réputation, désormais mondiale, est due, hélas, aux invraisemblables fermetures de rues pour cause de prières tournées vers La Mecque ?
* La créatrice de cet événement, Sylvie François, est une Parisienne de souche qui veut simplement défendre l'identité parisienne et française. Elle annoncera la date de l'événement le 4 juin sur Radio Courtoisie. Pour vous aussi, cette initiative doit dépasser le stade du simple groupe Facebook ? Si oui, pourquoi ?
Oui, oui et oui ! Nous ne nous serions pas associés à cette initiative s’il ne s’était agi que de faire fructifier un groupe sympathique sur Facebook. Trop de gens se réfugient, je dirais même se complaisent, dans ce monde virtuel qu’est Internet. Ce monde virtuel n’a d’intérêt que s’il est un outil pour agir sur le réel. Et la réalité, c’est la transformation de La Goutte d’Or, entre autres, en zone de quasi extra-territorialité ! Un seul exemple : la Mairie de Paris interdit la célébration d’une messe au pied de la basilique Montmartre, mais les musulmans, eux, peuvent occuper les rues tous les vendredis avec la bénédiction de la même Mairie de Paris ! Au nom de quoi ? D’où sort cette conception de la laïcité qui semble évolutive selon le poids des variations migratoires ? Il est donc important et urgent que nous procédions, concrètement, à ce que nous appelons une « réappropriation identitaire » de La Goutte d’Or. François Mitterrand avait dit que les immigrés était « chez eux chez nous ». Eh bien nous, identitaires, nous disons que nous, Français et Européens de souche, nous sommes « chez nous chez nous » ! Et pour que nous redevenions « Maîtres chez nous », il ne suffit pas de proclamer : « Lorsque nous arriverons, ils partiront » et autres slogans qui, depuis des décennies, n’ont strictement rien empêché. Nous « n’arriverons » pas, un jour peut-être : nous sommes là. Cet « Apéro géant Saucisson et pinard à La Goutte d’Or », en 2010, est un événement. Ce que nous voulons, c’est que, dans les années qui viennent, ce type de pique-nique soit devenu si banal, si normal, que l’on n’en parlera même plus.
* Alors que le Projet Apache mène de nombreuses actions à Paris pour défendre notre identité, pensez-vous un jour comme à Nice présenter une liste Identitaire à des élections pour Paris et sa région ?
Paris n’est pas concerné par les prochaines échéances électorales que sont les cantonales de l’an prochain. Il va donc nous falloir attendre un peu avant d’investir la capitale sur le plan électoral. Dans les départements limitrophes, en revanche, nous y songeons. Les cantonales (même si nous contestons l’actuel découpage administratif de la France qui n’est pas basé sur des réalités historiques ni charnelles) devraient être le lieu pour débattre de questions purement locales. Or elles sont confisquées par les "écuries présidentielles" que sont les trois ou quatre grands partis qui ne raisonnent qu'en "tour de chauffe" dans la perspective de la présidentielle, de rapport de forces droite/gauche ou de constitution de baronnies locales. Nous qui faisons nôtre la formule du philosophe Bernard Charbonneau popularisée par son ami Jacques Ellul : « Penser globalement. Agir localement », nous pensons avoir une offre alternative à apporter. Dénoncer les effets de la mondialisation, c’est bien ; agir concrètement en faveur de la relocalisation des activités économiques, c’est mieux. Dénoncer la propagation de la pauvreté, c’est très bien également ; mais venir concrètement en aide à ceux qui en ont besoin, les aider à obtenir ou à garder un logement, et parfois même à manger et à s’habiller, c’est nettement mieux. Cela, nous le faisons quotidiennement au Bloc identitaire. Sans tambours ni trompettes et, bien sûr, au profit des « nôtres ». Même chose pour la spéculation immobilière ou l’édification de mosquées : à quoi bon s’enflammer, si ce n’est pour se faire mousser, si on ne se bat pas devant les tribunaux.C’est sur ces terrains-là, entre autres, que nous apporterons une « offre » politique locale lors de scrutins dont les enjeux doivent redevenir locaux.
André
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